7 phrases utiles pour changer de mindset
Certaines phrases semblent anodines, mais à force de les répéter, elles peuvent nous entraîner dans une spirale négative. Transformons-les!
On a tendance à être plus dur avec sa propre personne. Pourtant, le positif amène le positif, alors on cesse de se faire du mal et on prend soin de soi en verbalisant bien.
Arrêter de s’autosaboter
“Que ta parole soit impeccable”, disent Les quatre accords toltèques. Mais si l’on a appris à s’adresser de manière correcte aux autres, on a la fâcheuse tendance à oublier de faire pareil avec soi. Certaines expériences négatives peuvent abîmer notre confiance en nous et engendrer une manière de nous parler qui nous tire vers le bas. Elle n’a souvent rien à voir avec de la modestie ou une certaine autodérision derrière laquelle nous sommes trop nombreux à vouloir nous cacher.
Utiliser le “quand”
S’exprimer de manière positive permet par contre de lutter contre notre propension naturelle à l’autosabotage. C’est ce que préconisent, entre autres, les théories de la pensée positive ou la fameuse loi de l’attraction selon laquelle nos pensées créent notre réalité: plus on se focalise sur quelque chose dont on a envie, plus on l’attirera. Si elle peut sembler un peu perchée à première vue, cette approche sert aussi de base à des coachings de thérapie brève de plus en plus en vogue. Le modèle de Palo Alto en fait partie. Le praticien propose à ses patients de s’imaginer dans une situation où ils ont confiance en eux après avoir listé une série de pensées négatives. Le “quand” se substitue naturellement au “si” (“quand vous serez en couple” à la place de “si vous êtes en couple”) et suffit déjà à changer l’état d’esprit. “Le monde est comme je crois qu’il est”, le dit si bien Marie Andersen dans Tout s’arrange avec les mots, ouvrage qui aborde la communication en général.
Ne dites plus…
On a rassemblé de bons exemples à appliquer quotidiennement.
“Il y a trop d’obstacles”
Ne dites plus “il y a trop d’obstacles” mais “il y a plein de défis”.
La vie est un combat ou une aventure, c’est selon. Les challenges peuvent être excitants et permettre d’apprendre. C’est à vous de choisir si vous voyez le verre à moitié vide ou à moitié plein. Dans son livre Osez l’optimisme!, Catherine Testa admet que sortir de sa zone de confort, quand on a un objectif, n’est pas facile, mais rappelle aussi que l’envie est souvent supérieure à la peur. Nous sommes notre seule limite. En cas de doute, il est important de se rappeler pourquoi on a commencé. En croyant que c’est possible, on est déjà à la moitié du chemin.
“Je suis trop vieille”
Ne dites plus “je suis trop vieille” mais “j’ai de l’expérience”.
Qu’on ait 25 ou 85 ans, l’excuse est facile. Bien sûr, ici, on ne parle pas d’exploit lié aux capacités physiques, mais de réaliser un projet qui nous tient à cœur et qui est réalisable si on s’en donne les moyens. Il n’y a pas d’âge pour commencer des études, un nouveau job ou écrire un roman. Cette excuse vient souvent de la peur du regard des autres, alors que c’est souvent de l’admiration qui en découlera. Il est important de prendre conscience que le temps qui passe n’est pas un ennemi. Vous avez vécu des moments parfois difficiles, vous vous êtes relevée et en avez tiré des leçons. Toute expérience, bonne ou mauvaise, est un apprentissage. Pour avancer, accepter le passé est une force.
C’est le fameux concept de résilience, souvent mis en avant dans des romans ou films basés sur des récits de vie. Florence Castiaux, coach en thérapie brève, recommande d’utiliser des phrases ressources comme des mantras afin de changer son point de vue. En vous répétant des formules comme “Je suis une femme et je suis une guerrière”, vous incarnez une nouvelle énergie et acceptez que vous avez déjà gravi des montagnes. Il n’y a aucune raison que ça s’arrête.
“J’aurais dû”
Ne dites plus “j’aurais dû” mais “la prochaine fois, je ferai”.
Ici, on touche au sujet délicat des regrets et des ruminations du passé. Dans notre réalité, vous ne pouvez pas savoir ce qu’il se serait passé si vous aviez fait autrement. Pour avancer, il est important de s’extraire du passé pour se projeter dans le futur. La manière dont vous avez procédé n’a pas fonctionné? Comment pouvez-vous faire la prochaine fois? Prendre conscience de ce qui est en votre pouvoir permet d’éviter les frustrations, précise la thérapeute Florence Castiaux. Si le hasard entre en jeu, changer votre manière d’agir ne changera rien. Vous vous en voulez parce que votre candidature n’a pas été retenue suite à un entretien d’embauche par exemple? Vous avez beau dire “la prochaine fois, je potasserai mieux l’historique de la société”, ce n’est pas pour cela que ça se passera mieux. Il y a trop de facteurs inconnus qui entrent en ligne de compte dans le cadre d’un recrutement.
“J’ai eu de la chance”
Ne dites plus “j’ai eu de la chance” mais “j’ai beaucoup travaillé pour en arriver là”.
Rien n’est dû au hasard. Si vous en êtes où vous en êtes actuellement, c’est grâce à vous, à vos qualités et à votre persévérance. Vous êtes actrice de votre réussite. Évoquer un coup de pouce de l’univers est un des symptômes du fameux syndrome de l’imposteur, cette petite voix qui vous fait croire que vous n’avez pas les compétences et que quelqu’un va découvrir, un jour, que vous ne méritez pas votre place. C’est assez courant dans la vie professionnelle. Votre chef vous propose une promotion? Personne ne joue à pile ou face pour ce genre de décision. Si vous avez cette opportunité, c’est parce que vous la méritez.
Osez entendre et accepter les félicitations de vos collègues ou de vos proches. Ils connaissent votre valeur. Ne minimisez pas leurs propos. Il en va de même avec les compliments. Un simple “Merci” suffit. Inutile de préciser que cette petite robe vous grossit quand même un peu ou que vous l’avez achetée au marché. Si quelqu’un vous dit qu’il vous trouve rayonnante aujourd’hui, c’est qu’il a raison.
“J’ai échoué”
Ne dites plus “j’ai echoué” mais “j’ai essayé”.
Si vous avez échoué, c’est que vous avez testé quelque chose qui n’a pas fonctionné, c’est ça qui est important. Certes, l’échec provoque déception et frustration, mais cela prouve que vous êtes capable d’avancer. Vous n’êtes pas nulle car les losers sont ceux qui ne tentent rien. Vous avez lu le roman L’écume des jours de Boris Vian? Peut-être avez-vous été séduite comme nous par ce joli passage: “Si on rate ce moment, on essaie celui d’après, et si on échoue, on recommence l’instant suivant. On a toute la vie pour réussir”.
Sauf exception, les opportunités se représentent. Ça n’a pas marché? Tentez à nouveau. Vous verrez que ce changement de formulation correspond à pas mal de situations: de l’examen du permis de conduire à l’envoi d’un manuscrit à un éditeur en passant par le projet d’arrêter de fumer. Précisons aussi que la notion d’échec et de succès est très différente en Europe et aux États-Unis. Chez nous, en cas de faillite, il est très difficile d’obtenir un financement pour un nouveau projet. En revanche, de l’autre côté de l’Atlantique, on vous fera plus facilement confiance, car cela signifie que vous avez déjà eu une expérience, même si elle n’a pas été positive. Tout est une question de point de vue.
“Je suis bête”
Ne dites plus “je suis bête” mais “je n’étais pas concentrée”.
Cette petite phrase, qui surgit souvent de façon automatique, est pourtant bien néfaste. Franchement, est-ce que vous oseriez juger de cette manière un proche? Dans Imparfaits, libres et heureux, un de ses livres de référence sur la confiance en soi, Christophe André insiste sur l’importance de se parler comme à son meilleur ami. Une version inversée, mais tout aussi judicieuse du “Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse”.
Si vous vous estimez nulle en langue, vous n’oserez pas parler. C’est pourtant en parlant qu’on progresse!
Sans compter que ce genre de phrase détourne l’attention de l’essentiel: l’action, et non la personne. Si vous n’avez pas fait preuve d’une grande réflexion dans telle situation, c’est plus souvent en raison d’un manque de concentration lié à la fatigue ou à un manque d’intérêt. Oui, vous n’auriez peut-être pas dû sortir votre calculatrice pour aider votre enfant à faire ses devoirs de calcul mental. Vous n’êtes pas pour autant une handicapée des chiffres, ni un mauvais exemple pour lui.
Florence Castiaux précise que des constats de ce genre bloquent aussi les possibilités d’évolution: “Si vous vous estimez nulle en langue, vous n’oserez pas parler. C’est pourtant en parlant qu’on ose et qu’on progresse”.
“Je suis timide”
Ne dites plus “je suis timide” mais “je suis réservée”.
Quand il est question de se définir, on est nombreuses à exprimer spontanément un défaut plutôt qu’une qualité. Pourtant, affirmer quelque chose de positif par rapport à soi n’est pas de l’orgueil, loin de là. C’est le piège des entretiens d’embauche où vous ne savez que répondre pour ne pas paraître trop ou pas assez sûre de vous.
Retenez ceci: chaque trait de caractère a son revers quand il est exprimé avec excès. Alors usez de tempérance. Vous êtes d’abord réservée avant d’éventuellement être timide, dans certaines circonstances. Gentille, mais parfois naïve. Créative, mais parfois dispersée. Au niveau personnel, il est enrichissant de prendre conscience de ces dualités: derrière tous les défauts, il y a quelque chose de positif. La coach Florence Castiaux insiste sur le fait de garder cette idée en tête quand on réalise un travail sur soi. Par exemple, si votre esprit a tendance à aller dans tous les sens, vous pouvez apprendre à être plus focus grâce à certains outils, sans perdre votre précieuse créativité pour autant. Vous seule savez où placer le curseur.
De bonnes lectures
Les quatre accords toltèques, de Don Miguel Ruiz, Jouvence poche
Osez l’optimisme!, de Catherine Testa, Michel Lafon Poche
Imparfaits, libres et heureux, de Christophe André, Odile Jacob Poches
Tout s’arrange avec des mots, de Marie Andersen, Hugo Doc
Texte: Muriel Loiseau. Adaptation Web: Justine Leupe.
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