Mon mec est un homme-enfant: puis-je le changer?
Avoir un compagnon adulte qui se comporte comme un éternel adolescent peut créer de grosses tensions au sein du couple, et pousse souvent la partenaire à remettre en question la relation.
Ils ont plus de 25 ans et sont encore de vrais adolescents. Les “hommes-enfants”, comme on les appelle couramment, refusent de grandir: accros à leurs passions, à leurs copains et à leurs sorties, ils sont le plus souvent centrés sur leurs besoins personnels et refusent de prendre en main la plupart des responsabilités inhérentes à l’âge adulte. S’il s’agit de votre compagnon, c’est jaune que vous riez, tant ce désir de ne pas grandir et de se responsabiliser peut avoir des conséquences négatives sur la vie de couple.
Repérer les phénomènes
Vous vous demandez si votre compagnon est un “homme-enfant”? Voici quelques caractéristiques qui vous mettront la puce à l’oreille:
- Ils sont immatures. En plus des difficultés à exprimer leurs émotions, à prendre en compte celles des autres et à gérer les conflits, ils ont aussi du mal à reconnaître leurs torts.
- Ils s’investissent peu dans la relation. Focalisés sur leurs propres besoins (loisirs, temps pour soi…), ils ont du mal à s’impliquer dans la relation de couple. Ils mettent peu de choses en place pour nourrir le lien, à l’inverse de leur partenaire, qui finit par tirer la charrue pour deux. Souvent, c’est pareil avec leurs familles…
- Ils ne participent pas (que peu) aux tâches quotidiennes. Si dans les faits, ils sont souvent d’accord pour une répartition équitable des tâches, au quotidien, c’est une autre histoire! Ces hommes-là ont la fâcheuse tendance à ne pas participer aux tâches ménagères ainsi qu’à tout ce qui se rapporte à la vie d’adulte: gestion financière, administrative, etc. La situation s’envenime souvent avec l’arrivée d’un enfant.
Pauline nous raconte
Pauline, 39 ans et maman d’un garçon, a vécu pendant près de quinze ans avec son premier amour.
“J’ai rencontré mon ex-compagnon à mes 18 ans. On a vécu de superbes années, et on s’est d’ailleurs beaucoup amusés. Les soucis sont arrivés lorsqu’on a commencé à vivre ensemble: il a continué à passer beaucoup de temps sur ses jeux vidéo et ne participait absolument pas aux tâches quotidiennes. Au début, je râlais un peu mais au fil du temps, ça a commencé à me peser sérieusement et à créer des tensions au sein de notre couple. On a malgré tout fait un bébé, il rêvait d’être papa, mais cela n’a rien changé. En plus de m’occuper de mon fils et de n’avoir aucune aide, j’ai dû m’occuper de lui et prendre en charge ce qu’il ne faisait pas. Ma charge mentale a littéralement explosé. J’ai encore tenu cinq ans après ça, mais après de nombreuses tentatives, de multiples discussions et une thérapie de couple, j’ai compris que c’était trop lourd à porter: j’étais la seule à vouloir mettre des choses en place pour que cela fonctionne et je ne me sentais pas du tout heureuse. De son côté, il ne faisait ni effort ni compromis. J’en suis arrivée à la conclusion que j’avais mûri et pas lui. J’ai fini par le quitter”.
“La situation me pèse”: 4 conseils utiles
L’immaturité de votre partenaire est difficile à gérer? Voici de bons conseils pour y voir plus clair.
1. Identifier ce qui est compliqué
Prenez le temps d’analyser votre relation et définissez ce qui est difficile à vivre pour vous, en plus de mettre en lumière ce que votre compagnon apporte de positif dans votre vie et à votre couple. Une fois la liste des “plus” et des “moins” établie, interrogez-vous sur vos attentes, vos besoins tant au sein de votre couple que de manière générale: avez-vous besoin qu’il prenne plus de temps pour votre couple? Qu’il fasse sa part des tâches ménagères? Que ses moments de loisirs débordent moins sur la vie de famille? Cet exercice vaut également pour votre partenaire: il serait intéressant de connaître ses ressentis.
Autres questions à se poser: “Cette relation correspond-elle à mes attentes?”, “Pourquoi est-ce que je désire que mon compagnon change?”, “Est-ce que je me sens épanouie dans mon couple?”. Un questionnement difficile, mais nécessaire…
2. Dire les choses
Maintenant que vous avez les idées au clair, il est temps d’avoir une discussion franche avec votre partenaire. Exprimez-lui ce que vous avez sur le cœur et n’omettez aucun détail: il n’y a pas de sujets tabous. Pensez aussi à exprimer ce que vous appréciez chez lui et comment vous envisagez votre avenir à deux.
3. Essayer de comprendre
Si se poser trop de questions existentielles n’est pas toujours une bonne idée, essayer de comprendre ce qui ce cache derrière ce besoin de rester un grand enfant peut malgré tout aider à avancer: est-ce une manière d’évacuer le stress du quotidien, des angoisses ou encore un certain mal-être? Est-ce dû à une difficulté plus profonde de trouver sa juste place? Ou cela lui vient-il de l’éducation qu’il a reçue? Par contre, évitez d’être son psy: c’est à lui d’essayer de comprendre ce qui se cache derrière tout ça!
4. Cesser de tout faire à sa place
Être en couple avec un homme-enfant, c’est avoir l’impression d’être davantage sa mère que sa partenaire de vie. Pour faire en sorte que cela cesse, un conseil: arrêtez de tout faire à sa place. C’est mécanique: le laisser face à ses responsabilités vous déchargera naturellement.
Puis-je changer l’autre?
Une question reste en suspens: “Puis-je le changer?”. Triste mais vrai: la réponse est non, on ne peut tout bonnement pas changer l’autre, et là n’est d’ailleurs pas l’objectif. Cela ne veut pas dire qu’il est impossible de faire un travail sur soi en vue d’évoluer, mais il faudra que votre partenaire soit acteur de son propre changement. La bonne question à se poser n’est donc pas “Puis-je le changer?”, mais bien “A-t-il la volonté de changer, lui?”. Un chemin que l’autre peut emprunter avec l’aide d’un psychologue pour bénéficier du recul et des conseils d’un professionnel.
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