Mauvaise journée? 3 conseils d’une psychiatre pour rebondir
Terribles embouteillages, tension avec une collègue, bulletin catastrophique des enfants, dispute, machine à laver en panne, Blue Monday… Votre journée est pourrie? Il n’est pas trop tard pour la rattraper.
Aujourd’hui, ce n’était clairement pas votre jour: tout ce qui pouvait mal tourner… a mal tourné! Vous voilà avachie dans le canapé, sans énergie, l’espoir à zéro et prête à montrer les dents si la moindre goutte fait encore déborder votre vase. “Les émotions de stress vécues tout au long de la journée, si elles n’ont pas été régulées à ce moment-là, nous accompagnent jusqu’au soir, explique Marine Colombel, psychiatre et autrice de Je lutte contre la fatigue mentale. Elles risquent alors de se réenclencher à la moindre occasion”.
Il y a moyen de s’en sortir!
La médecin se veut néanmoins rassurante: “Il y a vraiment moyen de sortir de ce gros moment de stress. À condition de prendre du recul sur ses ruminations, de revenir dans le moment présent et d’utiliser son corps en soutien”. Elle propose ainsi trois conseils pratiques.
1. Écoutez vos émotions
L’idéal est bien sûr de réaliser ce petit travail après chaque stress ressenti, mais il n’est pas trop tard pour s’y atteler le soir, ne fut-ce que pour éviter une nuit agitée qui hypothèquera votre journée du lendemain. “On a généralement l’impression qu’on doit gérer nos émotions avec notre cerveau, explique la psychiatre. C’est faux! Les émotions, c’est avant tout une réaction du corps qui doit s’adapter à un changement d’environnement”.
Alors observez-le: votre estomac se crispe? Vos intestins s’emmêlent? Vos mains tremblent? Est-ce de la peur, de la colère, de la honte? Nommer son émotion est déjà une étape importante. Posez-vous ensuite cette question toute simple: cette émotion est-elle légitime? “Si c’est oui, il y a peut-être lieu d’agir sur la situation, assure Marine Colombel. Si elle n’en vaut pas le coup, mettez-vous en retrait et attendez qu’elle diminue naturellement”.
On a l’impression qu’on doit gérer nos émotions avec notre cerveau. C’est faux! Les émotions, c’est avant tout une réaction du corps…
2. Sortez de vos ruminations
C’est le lot de toutes les mauvaises journées: elles ont beau être finies, les événements négatifs qui les ont jalonnées continuent de tourner en boucle dans notre esprit, rajoutant une couche d’émotions douloureuses à chaque passage. “D’abord, il faut se rendre compte qu’on rumine car le processus est souvent automatique”. Marine Colombel conseille de revenir au moment présent, en utilisant son corps en soutien, par exemple lors d’une méditation où vous serez assise ou couchée et où vous passerez en revue chaque partie de votre corps. Vous pouvez également canaliser votre attention sur votre respiration ou sur un objet que vous examinez en détail: sa forme, son bruit, sa texture… Vos pensées reviennent ensuite? Ce n’est pas grave: chaque minute de déconnexion fait déjà un bien fou!
3. Faites attention au sucre!
“Après une mauvaise journée, vous allez sans doute avoir le réflexe de vous jeter sur des aliments sucrés afin d’avoir votre dose de dopamine, prédit Marine Colombel. Mais le sucre ne soulage pas. Pire: il provoque une micro-inflammation dans le corps qui favorise le stress et l’anxiété avec un effet retard. Gardez une alimentation saine malgré tout ou, si vous ne pouvez vous empêcher de vous jeter sur le chocolat, limitez-vous à un petit bout et mangez-le en pleine conscience”.
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D’autres pistes encore…
Il existe plein d’autres pistes pour sauver une mauvaise journée: mettre ses déboires par écrit, danser, marcher dans la nature, contempler un enfant jouer et s’émerveiller… Surtout, gardez espoir, car il est probable que demain, tout aille mieux!
La bonne lecture
Je lutte contre la fatigue mentale, Dr Marine Colombel, éd. Marabout
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