Les femmes qui manquent de confiance en elles se sentent délaissées sur le plan sexuel
Le poids, cet indicateur en kilogrammes que bon nombre de personnes redoutent de connaître, peut avoir des conséquences sur l’estime de soi. Une récente étude a évalué comment les Européennes se sentent dans leur corps et face à leur beauté.
L’IFOP, l’Institut français d’opinion publique, a mené une enquête à la demande de Naturavox (site d’informations) pour savoir comment “les Françaises se situaient en termes de corpulence et de beauté par rapport à leurs voisines européennes”. Pour ce faire, un échantillon de 5026 femmes européennes (Italie, Espagne, France, Allemagne et Royaume-Uni) ayant toutes plus de 18 ans a été constitué.
17% de femmes sont obèses en Europe
Les questionnaires diffusés en ligne ont tout d’abord pu établir qu’en moyenne 17% des femmes étaient atteintes d’obésité et 7% de maigreur en Europe. Elles sont 52% à être considérées comme “normales”, c’est-à-dire avoir un indice de masse corporelle allant de 18,5 à 24,9 selon l’étude.
Seulement 6% se trouvent très jolies
Jusqu’ici, on a évoqué des choses concrètes. La deuxième question est beaucoup plus subjective et n’a, dans un premier temps, aucun lien avec le poids et la taille. “Personnellement, comment vous vous trouvez physiquement? Vous diriez que vous êtes…?” Parmi les propositions, on retrouvait: très jolie, assez jolie, dans la moyenne, pas vraiment jolie, pas jolie du tout. Seulement 6% des Européennes s’associent à la première catégorie, “très jolie”, tandis que 3% ne se trouvent “pas jolies du tout”. Le plus gros pourcentage est associé à la catégorie “dans la moyenne”, avec 58%. Il est également intéressant de constater que ce sont les Italiennes qui se considèrent comme les plus jolies, ensuite les Espagnoles et pour clore le podium, on retrouve le Royaume-Uni.
Les femmes qui n’ont pas de soucis de poids se trouvent plus belles
Une analyse plus détaillée a montré que “l’impression d’être une femme plaisante est particulièrement forte dans les catégories de la population féminine les moins affectées par des problème de surpoids. Il s’agit des jeunes, des femmes ayant un capital social, financier ou culturel supérieur à la moyenne ou encore celles résidant dans les centres-villes et les banlieues aisées des agglomérations.” Il ressort également que les femmes se trouvant jolies ont souvent une corpulence inférieure à la normale. À l’inverse des obèses qui sont très peu à se trouver jolies.
Le poids peut avoir des impacts sur le couple
Il a également été prouvé que lorsqu’on a des complexes liés à son physique, on va “survaloriser la beauté de son conjoint par rapport à la sienne”, peut-on lire dans l’étude. Et cette tendance s’observe particulièrement chez les femmes qui ne se jugent pas jolies. Les chercheurs ont ensuite demandé: “Diriez-vous de votre conjoint actuel qu’il est attentif au fait que vous atteigniez l’orgasme lors d’un rapport sexuel?” Heureusement, pour 82% des Européennes, la réponse est “oui”. Il ressort aussi que les femmes qui ne s’aiment pas ou très peu physiquement souffrent “d’un certain délaissement de leur conjoint sur le plan sexuel. Ces complexes liés au physique dans le couple émettent l’hypothèse que le conjoint estimerait moins nécessaire de lui procurer du plaisir parce qu’il évaluerait les risques de rupture conjugale moins élevés du fait d’une plus faible “valeur” sur le marché matrimonial.” Autre conclusion interpellante: “Les femmes plus corpulentes sont souvent moins bien payées que celles correspondant aux normes de minceur dominantes, ces femmes semblent également moins comblées que la moyenne sur le plan sexuel.”
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