L’encouragement et les félicitations sont des vecteurs de motivation pour les employés
“Vous avez fait un super travail”, “félicitations pour vos résultats”, “bravo pour votre précision”… Toutes ces petites phrases sortent rarement de la bouche d’un employeur envers ses employés. Pourtant, complimenter ses travailleurs aurait une incidence positive sur leur productivité.
À l’inverse, c’est souvent le négatif qui est pointé du doigt. La faute à nos racines et à notre éducation. On vous explique tout cela grâce à notre expert Lode Godderis, professeur à la KUL et directeur des recherches chez IDEWE, un groupe qui s’occupe de la prévention et la protection au travail, mais aussi un groupe d’experts en environnement et sécurité.
Le négatif prend le dessus sur le positif
Depuis la nuit des temps, la nature humaine met le focus sur le négatif. “À l’école, si un élève à 8/10, on retiendra surtout les deux fautes, mais pas les huit exercices qu’il a réussis. Que ce soit dans notre vie quotidienne ou dans notre éducation, l’humain va toujours mettre en avant ce qui est raté”. Cette négativité nous vient de la Préhistoire. “L’homme, lorsqu’il partait chasser ou cultivait, a toujours mis en évidence ce qui était mauvais pour lui, ce qui allait l’empêcher de survivre”.
Aller à l’encontre de la nature humaine
En mettant l’accent sur le positif, l’humain va à l’encontre de sa nature, mais les bénéfices sont bien plus grands que ce qu’il peut imaginer. De nombreuses études montrent que les cultures d’organisation où l’on met davantage l’accent sur le compliment voient leur productivité augmenter. “Il est très important de dire à ses employés que ce qu’ils ont fait est bien. En énonçant également les points à améliorer, mais il est indispensable de ne pas faire l’impasse sur le positif. Les travailleurs voient alors leur motivation et leur enthousiasme augmenter. Au contraire, les employeurs qui mettent l’accent sur les erreurs ou le négatif peuvent entraîner un blocage chez le travailleur”.
Comment complimenter un travailleur?
Il ne s’agit pas de dire “merci”, “c’est bien”, “on continue comme ça”. Non, ces compliments doivent avoir du sens. “La manière dont on donne un compliment est très importante, vous pouvez dire ‘tu as fait un travail excellent’, mais ne vous arrêtez pas à cette phrase. L’employé a besoin de savoir pourquoi son travail était bon, il faut toujours expliquer. Par exemple, si vous savez que votre travailleur est précis, n’hésitez pas à lui dire et à mettre en avant cette qualité. ‘Tu as fait un beau travail parce que tu as été perfectionniste dans chacun de tes dossiers’. C’est une attitude que doit adopter un superviseur”, explique Lode Godderis.
La culture du compliment diminue le burn-out
Tout est lié évidemment, le fait qu’un travailleur soit plus enthousiaste lorsqu’il vient sur son lieu de travail l’éloigne fortement du mal du siècle: le burn-out. “Les boîtes qui adoptent la culture du compliment ont un taux de burn-out moins élevé que dans d’autres entreprises”. Le professeur Godderis tient également à préciser que cette culture n’a rien avoir avec le secteur de travail, mais avec l’organisation de la société. “Cela dépend également du superviseur. Au sein d’une même entreprise, les branches n’adoptent pas toujours la même culture”.
Pourquoi faut-il y croire?
De nombreux patrons sont encore réticents face à cette culture du compliment et pensent que c’est une perte de temps. “Mais pas du tout! En prenant du temps pour complimenter ses équipes, en donnant de l’attention et une appréciation à une personne, c’est l’ensemble du travail qui sera amélioré”, conclut le professeur Lode Godderis.
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