Faire les bons choix pour être heureuse: 10 conseils à retenir
Vous avez une décision difficile à prendre et vous vous demandez quel est le bon choix à faire? Ces 10 conseils vous aideront à prendre la décision qui sera en accord avec vous-même et vous mènera au bonheur.
10 000. C’est le nombre moyen de décisions que nous prendrions chaque jour. De la plus anodine: “Quelle lampe allumer?”, “Faut-il une veste de pluie?”, “Que va-t-on manger ce soir?”, à la plus impactante: “Dois-je épouser cet homme ou pas?”, “Changer de job ou pas?”, “Avoir un enfant ou pas ?”. On peut dire qu’il y a de quoi donner le tournis.
Sophie Guignard – une ancienne banquière d’affaires reconvertie en directrice de magazine culturel puis en journaliste au Monde – s’est interrogée sur les décisions qui ont mené à ses multiples changements de carrière. Elle en a tiré un livre extrêmement bien documenté, “Je choisis donc je suis”, sur la prise de décision de manière générale: pourquoi fait-on les choix que nous faisons? Comment faire le “bon” choix? Deux questions que l’auteure utilise comme fil rouge.
“L’immense partie de nos décisions nous échappe”
Pourquoi fait-on les choix que nous faisons? Idéalement, on aurait aimé répondre “de manière rationnelle”. Pourtant, c’est rarement, même jamais, le cas. “L’immense partie de nos décisions nous échappe de mille manières et pour mille raisons”, écrit Sophie Guignard. En effet, nos décisions, toutes rationnelles semblent-elles, sont en réalité influencées par notre histoire, les attentes de nos proches, notre envie d’être aimée, nos émotions du moment (nous ne prendrons pas les mêmes décisions après un chagrin d’amour ou un gain à la loterie), nos expériences négatives du passé. Sans compter nos raccourcis de pensée – que l’on nomme biais cognitifs – qui peuvent vraiment nous mener à la baguette.
Par exemple, le “biais des coûts irrécupérables” nous pousse à continuer dans une voie où nous avons déjà investi beaucoup d’énergie (un couple qui ne fonctionne pas ou un roman entamé qu’on n’aime pas), ou le “biais de récence” nous fait juger une situation future en fonction de la situation actuelle (je ne prends pas de vêtements chauds pour partir en vacances car en ce moment il fait chaud ici). Autant de choses irrationnelles qui nous influencent dans nos prises de décision.
Comment décide-t-on de notre futur, alors inconnu?
On pourrait aussi croire que nous prenons nos décisions en fonction des bénéfices qu’elles nous apporteront à l’avenir. Là aussi, nous nous trompons lourdement: “Cette méthode, cite Sophie Guignard, ne peut être appliquée à la plupart de nos grandes décisions. Pour la simple et bonne raison qu’il est impossible d’appréhender les conséquences de certaines expériences avant de les avoir vécues”. Ainsi, comment décider de faire un enfant alors qu’il est impossible ne serait-ce que d’imaginer comment on se sentira en tant que parent avant de l’être? Nous sommes, de façon générale, de très mauvais anticipateurs: impossible de savoir quel sera notre ressenti dans telle ou telle situation future.
Nous nous imaginons que nous serons très heureuses une fois que nous aurons emménagé dans cette grande maison/que nous aurons un enfant/que nous aurons obtenu ce job. Ou très malheureuses si notre mari nous quitte/si nous perdons notre job. Or, la réalité sera probablement autre, car nos priorités, nos ressentis, nos valeurs… auront alors changé.
“Un choix, c’est un départ bien plus qu’une arrivée”
Et si on lâchait prise sur cette idée de prendre la “bonne” décision? Nos choix ne sont-ils pas difficiles à faire précisément parce qu’au fond, toutes les options se valent? Et si l’on voyait la décision non comme un aboutissement, mais comme un point de départ, celui vers une autre vie, celle que nous avons envie d’avoir? “Un choix, conclut Sophie Guignard, c’est le début de quelque chose. C’est un départ bien plus qu’une arrivée, une question davantage qu’une réponse, un problème que l’on choisit de se poser bien plus qu’une conclusion à laquelle on aboutit. Ce n’est pas un renoncement, c’est une affirmation, un chemin parmi tant d’autres, que l’on choisit d’explorer avec l’espoir… non pas d’avoir choisi le meilleur, mais d’arriver à faire en sorte qu’il le devienne. (…) Il s’agit, à travers les valeurs derrière lesquelles nous nous rangeons, à travers les choix que nous faisons, de décider de la personne que nous voulons devenir”.
10 conseils pour prendre vos propres décisions
Voici 10 conseils de l’auteure pour prendre des choix de vie parfois bien difficiles.
- Limitez les options: Au-delà de sept, votre cerveau commence à saturer et devient incapable de choisir. Vous pouvez aussi faire votre choix dès que la première option acceptable se présente.
- Laissez une autorité/un expert décider à votre place si c’est possible: cela engendre moins de colère, de culpabilité et de confusion a posteriori.
- Ne craignez pas es décisions irréversibles: nous avons en effet davantage tendance à accepter notre sort et à nous faire une raison lorsque nous ne pouvons plus revenir en arrière.
- N’attendez pas d’avoir toutes les infos avant de vous décider: Jeff Bezos, ancien PDG d’Amazon, se contente d’avoir 70 % des informations pour décider. Attendre les 90 ou 100 % supposerait, selon lui, d’être trop lent.
- Attendez, comme Hillary Clinton, d’avoir au moins deux bonnes raisons de vous lancer: dans un nouveau job, un déménagement, une nouvelle relation, etc.
- Demandez conseil à ceux qui savent: c’est-à-dire à ceux qui ont pris une décision similaire, comment et pourquoi ils l’ont prises et comment la vivent-ils.
- Écrivez les raisons de votre choix au moment même: vous les relirez plus tard en cas de doutes et lorsque votre mémoire vous jouera des tours.
- Choisissez toujours l’action à l’inaction: de nombreuses études montrent qu’à long terme, nous avons tendance à regretter davantage ce que nous n’avons pas fait que ce que nous avons fait.
- Ne prenez pas de grandes décisions lorsque vous avez faim ou soif: lorsque vous êtes ivre, sexuellement excitée, en colère, trop joyeuse, anxieuse, triste ou après un deuil ou un drame qui vous a rappelé votre fragilité d’être humain.
- Arrêtez de réfléchir: Vous avez une décision importante à prendre et vous la ressassez du matin au soir? Au lieu de vous épuiser à peser le pour et le contre, arrêtez d’y penser. Reposez-vous, allez vous promener dans la nature, déconnectez-vous de votre téléphone, laissez votre esprit vagabonder… Votre décision finira par se manifester d’elle-même.
Quelle a été la décision la plus difficile de votre vie?
Des choix difficiles, nous avons toutes été amené en en prendre. Nos lectrices témoignent.
Christelle: “Quitter mon principal client, qui ne me payait plus depuis 3 mois. Je n’avais pourtant aucune autre perspective. J’ai pris conscience de ma valeur et je me suis dit que
le prix qu’il voulait m’imposer ne correspondait pas avec celle-ci. Financièrement, ça a été assez difficile, car je suis restée au total 6 mois sans revenu et avec toutes les charges. Mais ça m’a donné une force incroyable ensuite”.
Patricia: “Partir en Turquie pour faire opérer la scoliose congénitale sévère de ma fille de 9 ans à l’époque. On nous avait annoncé entre 1 et 10% de risque de paraplégie des suites de l’opération. Ce fut certainement la décision la plus difficile de ma vie, nous avons mis un an pour la prendre. Ce qui nous a aidés? Paradoxalement, le fait qu’on ait dû financer nous-mêmes l’opération. Nous avons organisé un crowdfunding. On s’est sentis merveilleusement soutenus et la peur a cédé la place à une certaine sérénité. Aujourd’hui, ma fille va bien et profite de sa vie d’ado”.
Évelyne: “Quitter mon job et mon excellent salaire dans une banque pour élever mes enfants, et ceux des autres (je suis devenue accueillante d’enfants). J’ai peu dormi durant plusieurs semaines avant de prendre la décision. Mais je ne pouvais pas imaginer voir moins mes enfants. Résultat: aucun regret de ma part, et mes enfants ont été ravis!”.
Audrey: “Mon homme m’a appelée et m’a laissé 15 minutes pour le suivre dans l’achat d’une maison que je n’avais pas eu le temps de visiter. Si je ne disais pas oui tout de suite, elle allait être vendue aux suivants. Je lui ai fait confiance: en tant qu’électricien, il voyait le potentiel de la maison. Et je ne l’ai pas regretté”.
Anne: “Rompre avec mes parents, et plus particulièrement avec mon père, qui est toxique.
Il m’aura fallu plus de 45 ans pour m’en détacher. C’est d’autant plus difficile que je suis enfant unique, sans cousins ni cousines, célibataire sans enfant et que donc… ils sont la seule famille qui me reste. Ce qui m’a poussée finalement à prendre cette décision était une évidence: sauver ma peau! C’était littéralement devenu une question de survie”.
Caroline: “Divorcer de mon mari violent. Mes amis se sont unis pour me convaincre, ils ont contacté mon père à l’étranger qui est venu me parler, ils m’ont aidée en pointant les répercussions physiques et mentales (mais aussi financières) de m’accrocher à mon mariage qui ne fonctionnait plus ‘pour le bien’ de notre fille. Ils ont écrit au juge, m’ont hébergée, m’ont aidée à déménager. Ça a pris un an avant que je puisse tout mettre en place pour fuir avec ma fille. Je suis fière de mon choix. Ça aurait très mal si j’étais restée”.
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