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Dépression: 13 phrases à ne pas dire à un proche qui souffre

Parce que la dépression altère le fonctionnement du cerveau, une personne déprimée ne vit pas tout à fait dans la même réalité que quelqu’un en pleine santé. Voici pourquoi, si vous avez déjà prononcé des phrases comme “sors prendre l’air” ou “essaye le yoga”, cela n’a pas forcément eu l’effet escompté malgré vos bonnes intentions.

Bien que les mentalités aient évolué, les troubles mentaux et la souffrance restent des sujets tabous difficiles à aborder dans notre société actuelle. Si vous avez un proche qui souffre de dépression, vous avez peut-être déjà essayé de lui montrer votre soutien et votre empathie en essayant de le “secouer” un peu, sans résultat. La raison est simple: certaines phrases prononcées par l’entourage, même avec bienveillance, peuvent avoir l’effet inverse. Ressenties comme des injonctions, elles provoquent ainsi chez la personne en souffrance un sentiment d’isolation et de culpabilité encore plus fort.

Les phrases à ne pas dire à un proche qui fait une dépression

“Sors prendre l’air, ça te fera du bien”

Souvent, la dernière chose qu’une personne déprimée a envie de faire, c’est justement de sortir de chez elle. Et pourtant, les études sont formelles: pratiquer une activité sportive même modérée, est bénéfique pour la santé mentale, notamment en cas de dépression. Encore faut-il trouver la motivation de se réveiller, de s’extirper du lit, de s’habiller et de sortir: c’est là que le bât blesse: une des caractéristiques de la dépression étant le manque d’intérêt général, mettre le nez dehors est loin d’être évident.

“Arrête de te poser des questions”

Les personnes dépressives ont souvent la sensation d’avoir le cerveau dans un épais brouillard constant. Il ne suffit malheureusement pas d’y penser assez fort pour le dissiper.

“Secoue-toi”

La dépression n’est pas comme une tristesse passagère, où le fait de “se bouger un peu” change les idées et fait du bien au moral. La maladie provoque un manque d’entrain et d’énergie même pour les activités préférées du malade, et le pousse donc à rester prostré dans son lit.

“Mais tu as tout pour être heureux”

Un bel appartement ou une grande maison, un partenaire attentionné, des enfants adorables, un job de rêve, des voyages toute l’année… On peut “tout avoir” sur le papier, et pourtant souffrir de dépression. Un traumatisme oublié qui refait surface, une situation particulièrement difficile à vivre… Il existe bien des causes à cette maladie et, la plupart du temps, la personne qui souffre se rend compte qu’elle “devrait être heureuse” mais ne sait pas pour autant d’où vient le problème.

“Choisis”

Même pour quelqu’un en bonne santé, faire un choix n’est pas toujours évident. Pour une personne dépressive, prendre une décision peut être source d’angoisse, voire impossible. Burger ou pizza? Rome ou Paris? Soirée pyjama ou resto en ville? Quelle que soit la question que vous posez à votre proche, si vous sentez qu’il n’arrive pas à faire un choix, n’insistez pas. Pour lui, faire un choix s’apparente à gravir une montagne sans même profiter de la vue une fois en haut.

“Tu es trop jeune pour être en dépression”

Il n’y a malheureusement pas d’âge pour souffrir de dépression. De jeunes enfants sont parfois touchés, comme des adolescents. Certains feront plusieurs dépressions au cours de leur vie, d’autres seront touchés sur le tard. Un événement en particulier peut déclencher le mal-être, mais la cause n’est pas toujours évidente à trouver.

“Tu devrais faire de la méditation”

Avant d’arriver à pratiquer une activité, aussi bénéfique soit-elle pour le moral, il y a plusieurs étapes physiques et psychiques qui barrent la route. Se préparer à méditer, rester concentré, etc. peuvent être difficiles, d’autant plus si la personne en dépression souffre aussi d’anxiété et se sent paralysée à la moindre chose à faire.

“Je ne te rends pas heureux?”

Si la question de votre moitié part d’un bon sentiment, elle peut être source de pression. La maladie a un fort impact sur les relations familiales, amicales ou amoureuses. Si vous sentez une certaine distance avec votre partenaire, cela n’est probablement pas une question de bien-être ou d’affection mais plutôt un des symptômes de la dépression.

“Pourtant tu n’as pas l’air triste”

La dépression ne se vit pas chez tout le monde de la même manière. Même des gens en apparence heureux peuvent lutter contre la maladie: combien de fois n’a-t-on pas entendu “c’est le premier à faire des blagues”, “je n’aurai jamais pensé”, “elle a l’air d’être super heureuse”.

“Tu ne devrais pas prendre de médicaments, tu n’arriveras pas à les arrêter”

La dépression est une maladie qui résulte du dysfonctionnement des neurotransmetteurs responsables de l’humeur, de la motivation, du sommeil et de l’appétit. Souvent, la psychothérapie ne peut pas réellement commencer tant que la souffrance liée à la maladie est trop forte. C’est pourquoi il peut être préconisé par un psychologue ou un médecin d’avoir recours aux antidépresseurs. Ces derniers possèdent des molécules qui agiront sur les neurones et s’assureront de rétablir les connexions manquantes et d’aider à réguler l’humeur.

“C’est dans ta tête, pense à autre chose/ Tu te poses trop de questions/ Vois les choses du bon côté/ La vie est belle…”

Le cerveau n’a malheureusement pas un mode on/off. Si la personne qui souffre de dépression pouvait sortir de son brouillard mental et arrêter de réfléchir au pourquoi du comment, elle le ferait sans aucun doute. C’est la maladie qui parle et qui efface, entre autres, la motivation et le bonheur.

“On a tous des problèmes”

La personne dépressive est consciente de ce qu’elle a, et n’a pas fait le choix de souffrir. Il n’est pas question ici de volonté. Ce genre de phrases peut provoquer de la culpabilité, de la frustration et de la pression. Offrez plutôt une oreille attentive, sans comparer ni minimiser.

“C’est normal, c’est l’hiver”

La dépression saisonnière est différente d’une dépression sévère. Si vous remarquez qu’un proche se sent triste et a perdu le goût des choses depuis un bon moment (minimum deux semaines de suite), ne le prenez pas à la légère.

En bref, évitez les “tu devrais” souvent suivis de “être heureux/faire de la méditation/venir boire un verre/te motiver/cesser de t’apitoyer sur ton sort, faire du sport…” La personne déprimée sait ce qu’elle (ne) devrait (pas) faire, mais n’y arrive tout simplement pas, à cause des symptômes. Au contraire, essayez de poser des questions ouvertes (auxquelles on ne peut pas répondre juste par “oui” ou “non”). Vous serez peut-être surpris d’entendre des réponses longues et développées qui mèneront à une discussion constructive.

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