Comment surmonter le syndrome de la cabane?

L’idée de revivre à nouveau en société après des mois d’assignation à résidence vous angoisse? Vous souffrez peut-être du syndrome de la cabane, soit une peur d’être confrontée à la vie extérieure.

Depuis le début du mois de juin 2021, la Belgique se déconfine et la vie reprend, presque comme avant: on peut retourner au resto, participer à des événements culturels, travailler en partie au bureau, refaire du sport en groupe, célébrer des matchs de foot. Un réel bonheur pour beaucoup de citoyens, mais une angoisse pour d’autres qui ont développé, durant les mois de confinement, ce que les psys nomment le syndrome de la cabane. Cette peur, aussi appelée “syndrome de l’escargot”, se traduit par un sentiment d’angoisse à l’idée de sortir de chez soi et de vivre à nouveau en société, mais aussi et simplement de faire face à une foule, que ce soit dans un cadre professionnel ou ludique.

Les signes qui ne trompent pas

Les personnes victimes de ce syndrome, qui n’est pas à apparenter à une maladie, mais plutôt à un état émotionnel provoqué par le confinement dans le cas qui nous intéresse, développent des angoisses assez typiques. Vous concernent-elles?

• Vous éprouvez de la peur à l’idée de retourner au bureau
• Vous vous sentez vulnérable à l’extérieur de chez vous
• Vous angoissez à l’idée de rencontrer de nouvelles personnes
• Vous n’osez plus participer à un événement de peur d’être confrontée à la foule
• Vous vous sentez fatiguée et/ou avez des troubles du sommeil
• Vous êtes nostalgique du confinement
• Vous avez peur de contracter le coronavirus

Si cette liste n’est pas exhaustive, elle donne un bon aperçu des angoisses que provoque cette inquiétude de revivre en société.

Surmonter la peur de revivre en société

Si l’on peut croire que seules les personnes plus fragiles psychologiquement peuvent développer cette angoisse liée au déconfinement, sachez qu’il n’en est rien: n’importe quel profil peut en souffrir. Voici trois conseils pour la surmonter.

1. Faire les choses progressivement

Il n’est certainement pas question de rester enfermée chez soi jusqu’à la fin des temps, mais inutile de vous confronter au monde extérieur de plein fouet, sous peine de vivre une crise d’angoisse. Pour se déconfiner sans stresser, un conseil: organisez une sorte de réadaptation progressive à la vie extérieure.

• Votre employeur vous demande de revenir au bureau quelques jours par semaine? Voyez avec lui la possibilité de vous y rendre les jours les moins prisés par vos collègues.
• Un ami vous propose une sortie? Réservez dans un petit resto intimiste plutôt que dans la salle bruyante d’une grande brasserie.
• Vous souhaitez vous remettre au sport? Demandez si des séances en extérieur sont prévues par votre coach ou votre salle, afin d’avoir assez d’espace pour ne pas vous sentir oppressée.

Pour que cette réadaptation soit un succès, il est important d’y aller “step by step” en vous écoutant et en respectant vos émotions (peur, tristesse, surprise…).

2. S’adonner à des exercices de respiration

La respiration consciente est un outil puissant pour lutter contre les peurs et les crises d’angoisse. Avant de vous rendre dans un lieu où vous risquez d’être confrontée à une foule, pensez à apprendre un ou deux exercices respiratoires, à faire au cas où vous sentiriez monter la panique. Voici un exemple d’exercice de respiration qui vous aidera à faire descendre votre stress:

• Mettez-vous dans un endroit calme
• Inspirez lentement pendant 5 secondes
• Expirez lentement pendant 5 secondes
• Recommencez jusqu’à ce que la pression redescende

Vous pouvez également garder en tête ces exercices de pleine conscience pour vaincre l’anxiété que nous vous partageons dans cet article.

 

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3. Consulter un spécialiste

Cette angoisse du monde extérieur est de plus en plus importante? Elle vous empêche de ravoir une vie amoureuse, professionnelle et/ou sociale active? Une seule chose: consulter un spécialiste de la santé mentale afin qu’il vous aide à sortir de cette situation.

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