Comment parler de consentement à son enfant?
Dès le plus jeune âge, il est important d’éduquer l’enfant à son propre corps. Qu’il le découvre et apprenne qu’il lui appartient. Plus jeune un enfant comprendra la notion de consentement, plus vite il apprendra à respecter l’intimité de chacun(e).
Consentir, étymologiquement, signifie “être d’accord avec”. Et ce consentement doit être respecté à tout âge. “Le corps d’un enfant est à lui. Lorsqu’il ressent un malaise face à un geste, il faut qu’il puisse manifester un “non”. Et qu’il puisse en parler s’il ne sait pas s’y opposer”, rappelle Lily Bruyère, la coordinatrice de SOS Inceste Belgique. Mais pour qu’un enfant puisse dire “oui” en toute conscience, il faut d’abord lui inculquer la notion de consentement.
Apprendre le consentement
L’enfant apprend très vite à obéir et respecter des règles, mais très peu à consentir. Au quotidien, il n’est pas rare que les parents fassent les choses à la place du mineur, pour aller plus vite, parce qu’il est trop petit pour exécuter une tâche… Les raisons sont multiples et souvent justifiées. Pourtant, si dès son plus jeune âge, chaque individu était plus régulièrement questionné sur son consentement, cette notion serait davantage généralisée, intégrée et respectée.
Inculquer la notion de consentement à un enfant se fait en plusieurs étapes: il est important de d’abord lui expliquer ce que vous êtes en train de faire et d’ensuite lui demander si cela lui convient, surtout lorsqu’il s’agit de son corps. Par exemple: “N’oublie pas de te laver le dos. Veux-tu que je t’aide?”. S’il vous répond non, respectez son choix et montrez lui comment procéder. Cela doit devenir un automatisme pour tout le monde. Et si l’enfant ne se sent pas à l’aise face à un geste, il doit être en mesure de l’exprimer. Pour cela, il doit se sentir en confiance. Si le consentement n’est pas respecté, l’enfant doit pouvoir se tourner vers un adulte de confiance pour en parler. Par personne de confiance, on entend: un adulte avec qui l’enfant se sent bien, qui l’écoute, qui respecte ses choix et qui est présent pour l’aider (un parent, un proche, un(e) professeur(e) par exemple).
L’enfant, seul maître de son corps
Cette éducation passe avant tout par un autre apprentissage essentiel: il faut apprendre à l’enfant à respecter son corps, lui expliquer qu’il en est le seul maître et qu’il n’y a donc que lui qui peut décider ce qu’il souhaite en faire. Personne ne doit lui imposer quoi que ce soit. Personne ne doit toucher ses parties intimes, hormis pour des raisons médicales. Là encore, le ou la médecin devra prévenir avant de s’imposer.
Il faut aussi accepter et respecter le fait que chaque enfant est différent. Certains aiment les câlins, donnent des bisous facilement… Alors que pour d’autres, c’est une véritable épreuve. On n’oblige pas un enfant à donner un bisou, à aller dans les bras de quelqu’un… Même si le bisou, les chatouilles ou le câlin partent d’une bonne intention, il est bon de respecter le choix de l’enfant.
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Communiquer est la clé
Quel que soit l’acte que l’on souhaite faire, tout le monde doit être d’accord. Et pour savoir si l’enfant l’est, il suffit de lui poser la question et de ne surtout jamais insister s’il dit “non”. Plus un enfant sera conscient de son propre consentement, plus il respectera celui d’autrui tout au long de sa vie.
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