Burn-out: 8 signes à repérer à temps pour limiter les dégâts
Ces signaux doivent vous mettre la puce à l’oreille: vous êtes sans doute en proie au surmenage et peut-être broche du burn-out. Il n’est pas trop tard pour lever le pied.
Prenez un temps de recul, faites un pas de côté avant qu’il ne soit trop tard. Écoutez votre corps (douleurs, fatigue, insomnies…) et cette petite voie qui vous dit que c’en est trop. Savoir dire non, remettre à plus tard, prendre congé… sont des indispensables pour limiter les risques de burn-out.
Lire aussi: Burn-out: ce site pourrait vous aider
1. Votre corps crie “repos”
Il y a 28 ans, lorsque Anne-Marie Frisque démarre son activité de médecin généraliste, elle fait un constat inquiétant: ses patients souffrent de plus en plus de stress. Elle décide alors de se spécialiser dans cette pathologie: “Beaucoup de personnes se présentaient à ma consultation avec des problèmes physiques comme des palpitations, des maux de tête, de l’hyperventilation… Dès que le symptôme était traité, un autre apparaissait ou le même revenait. C’est normal que le souci persiste si on ne s’attaque pas à sa cause”, précise la médecin. Si vos migraines, douleurs abdominales, dorsales ou autres persistent, c’est peut-être votre corps qui vous montre qu’il est à bout.
2. Vous entendez, mais n’écoutez pas
“Maman, tu m’écoutes?”, “Je t’ai dit ça la semaine passée, voyons”, “Coucou, je te parle”… Êtes-vous si occupé(e) au boulot que vous n’accordez que peu d’attention à vos proches? Êtes-vous débordé(e) au point de ne plus “imprimer” ce qu’ils vous disent? Conséquences: vous vous sentez coupable, votre entourage a l’impression de ne plus compter et la gestion de votre agenda est une catastrophe. Cette spirale infernale provoque encore plus de stress. Un signal que vous en faites trop.
3. Il vous arrive d’oublier
Selon Anne-Marie Frisque, les pertes de mémoire sont un excellent indicateur de stress. Le centre cérébral responsable de la planification et de la coordination des activités est le cortex préfrontal (lsituée juste derrière le front). “Mieux il fonctionne, mieux on s’organise, on planifie, on se souvient. Mais dès que l’on est trop stressé, le cerveau émotionnel prend le dessus. Il est physiquement quasi impossible de faire travailler ces deux parties du cerveau en même temps: il y en a toujours une qui domine. En cas de gros stress, le cortex préfrontal débraie et c’est le chaos. Vous êtes alors sujet(te) à des oublis et des pertes de mémoire. L’une de mes patientes était si stressée qu’elle n’arrivait plus à se souvenir du prénom de son dernier petit-fils”, précise la spécialiste.
4. Vous exécutez des dizaines de tâches à la fois
“On observe le même schéma auprès de bien des patients, nous dit Anne-Marie Frisque. Sous pression, ils sont super efficaces. Mais dès que le stress retombe, ils sont anéantis”. Vous aussi, vous faites cent choses à la fois, vous êtes facilement distraite et vous repoussez certaines missions au lendemain? Alors, il y a sans doute anguille sous roche car contrairement à ce qu’on imagine, être sur tous les fronts n’est pas un signe de compétence. “Il est bien plus efficace de réaliser un job après l’autre”, nous dit la Docteure Frisque. Si votre efficacité baisse drastiquement et si vous vous lancez dans plusieurs activités en même temps de façon chaotique, sachez que votre pic d’efficacité est dépassé.
5. Vos proches tirent la sonnette d’alarme
Le Docteur Luc Swinnen est coach dans la gestion du stress et des émotions. Sa spécialité? Le burn-out, de plus en plus courant, notamment en entreprise. “La première chose que je dis à mes patients est d’écouter ceux qui les entourent. S’ils décrètent que quelque chose ne tourne pas rond, ils ont souvent raison”.
Si vos proches décrètent que quelque chose ne tourne pas rond, écoutez-les
Selon le médecin, partager un bon moment en compagnie de ceux qu’on aime est un excellent tampon au burn-out et contribue à diminuer le stress. “Cela provoque un sentiment de bien-être et remue les pensées! Il n’est pas rare que les personnes souffrant d’un burn-out s’isolent ou restent discrètes dans un groupe. Elles n’ont plus d’énergie pour se lancer dans une discussion“, précise-t-il. Tendez donc l’oreille, vos proches savent parfois mieux que vous comment vous allez.
6. Impossible de vous ressourcer
Vous courez non-stop au travail et rentrez épuisé(e) à la maison où, même là, vous ne trouvez aucun répit. Vous baignez tellement dans le stress que vous n’arrivez plus à vivre sans ce sentiment de surmenage?
7. Les annulations vous soulagent
En plus de votre boulot et de votre vie familiale, vous faites le maximum pour continuer à voir vos amis. Mais si l’un d’entre eux est malade ou a un empêchement et qu’il annule un rendez-vous, cela vous arrange bien, d’autant que vous n’osez/ne pensez pas annuler vous-même. Si vous vous réjouissez qu’un rendez-vous a priori agréable soit annulé, revoyez votre jauge de stress et d’obligations. Est-elle pleine?
8. Vous n’avez plus le temps de manger
Vous arrive-t-il de réaliser vers 16h que vous n’avez encore rien avalé ou de grignoter un biscuit, vite vite, au volant, histoire d’apaiser votre faim? Dans ce cas, il est temps de réagir.
Je conseille à tout le monde de s’arrêter au moins 30 minutes, le temps de déjeuner
“C’est le même canevas en ce qui concerne le sommeil, développe le Dr Swinnen. Dormir et manger ne sont pas appelés ‘besoins de base’ pour rien! Pas question de les reléguer au second plan, même si on est très occupé. Si, sur le long terme, nous mangeons rapidement devant l’écran de notre ordinateur et dormons peu pour arriver à réaliser tout ce que nous devons faire, le corps finit par se venger. C’est pour cela que je conseille à tout le monde de s’arrêter au moins 30 minutes, le temps de déjeuner pour faire une vraie pause”.
Vous aimerez aussi:
Recettes, mode, déco, sexo, astro: suivez nos actus sur Facebook et Instagram. En exclu: nos derniers articles via Messenger.