Bientôt retraité, j’ai peur de la solitude: comment m’en sortir?
La retraite est un moment attendu par certains, et redouté par d’autres. Ce basculement vers l’inconnu peut en effet générer son lot d’inquiétudes. En particulier la peur de se retrouver seul et de ne pas savoir quoi faire de tout ce temps qui s’offre à nous. Pour bien vivre ce moment, préparez-le!
“La retraite (et plus encore la préretraite) ne marque plus l’entrée dans la vieillesse. Le ou la retraité(e) d’aujourd’hui peut raisonnablement penser à une deuxième vie active, libéré(e) des obligations du travail sous contrainte”, rappelle l’auteur Christian Van Rompaey dans son texte Solitude et vieillissement, publié dans la revue Pensée Plurielle. Mais pour vivre pleinement cette retraite, il faudrait l’organiser en amont, au risque de se faire envahir par un sentiment de solitude provoqué par l’arrêt du travail. “Avec l’avancée en âge, le risque de se retrouver isolé devient évidemment plus important. Les collègues se perdent de vue. La famille se réduit. Les amis s’éloignent. Les voisins se déplacent moins souvent…”.
L’avis de l’expert: être le moteur
Pierre Degand, fondateur du réseau Sequoia (l’initiative propose aux futurs et jeunes retraités d’enrichir leur réseau social. Il valorise leurs compétences et les accompagne dans leurs projets), précise: “En quittant le monde du travail, on perd en moyenne 80% de ses contacts. À cette période, on a déjà appris à (re)construire des relations, par exemple en quittant les études et, par la suite, en changeant de travail. La retraite est cependant une transition différente. Lorsqu’une personne change d’employeur, elle retombe dans un cadre propice à de nouvelle relations sociales”. Ce qui n’est pas le cas lors de la pension.
“À la retraite, c’est au pensionné(e) de se créer un cadre et donc d’initier ses contacts. Et les opportunités ne manquent pas: associations, clubs de sport, cercles culturels et bénévolat sont des bons moyens de développer des relations intergénérationnelles. Reprendre contact avec des amis d’école et/ou des collègues d’il y a 30 ans est aussi un belle initiative. Au fil du temps, les retraités remarquent que l’avancée en âge et la sagesse qui en découle feront en sorte qu’ils privilégient la qualité à la quantité”.
Plus d’infos: www.sequoiaways.be
Avec la collaboration de Julie Braun et Marine Lemaire
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