Avez-vous déjà connu “le flow”, cette sensation de bonheur intense?
Dorénavant, dites “flow” quand vous aurez un sentiment de bonheur extrême. Ce terme théorisé dans les années 2000 était dans un premier temps consacré à la sphère personnelle. Aujourd’hui, il est également utilisé dans le milieu professionnel. Explications.
Vous êtes absorbée par un livre, votre boulot ou une quelconque activité et n’avez aucune envie d’en sortir? Vous êtes totalement dans le “flow”. Cette sensation de bonheur immense!
Les prémices du “flow”
C’est au cours des années 2000 que le psychologue hongrois Mihály Csíkszentmihályi théorise ces moments de pure joie ressentis par l’humain. Pour cela, il a interviewé 8000 personnes venant de tous les milieux sociaux et des quatre coins du monde. Il a ensuite développé toutes ses conclusions dans son livre Vivre et explique: “Pour entrer dans le flow, ressentir cette joie optimale, il faut se situer entre l’état d’excitation et de contrôle. La tâche entreprise est un défi, elle est réalisable mais demande une concentration profonde. On s’implique complètement sans percevoir l’effort comme une douleur, le souci de soi (l’ego) disparaît au profit du sens de soi, les heures deviennent des minutes, on a le sentiment de contrôler pleinement son action et d’en être totalement responsable”.
Investissement maximal
Le “flow” survient lorsque que vous êtes très concentrée et complètement investie dans quelque chose, à tel point que vous ne voyez plus ce qu’il y a autour de vous. Cela se ressent énormément chez les athlètes professionnels. Dans sa biographie Ma vie de footballeur, Pelé se décrivait comme surhumain par moments: “J’ai eu l’impression de pouvoir courir une journée entière sans fatigue, de pouvoir dribbler à travers toutes leurs équipes, que je pouvais presque leur passer à travers physiquement”.
Et dans le cerveau, ça se passe comment?
Ces pics de performances sont dus à des attentions sélectives sur une tâche bien précise: l’écriture, un sprint, un dessin… peu importe! Ce moment est alors géré et contrôlé par le cortex frontal. À ce moment précis, la noradrénaline entre en jeu. Ce composé est un neurotransmetteur du système nerveux sympathique. La noradrénaline est libérée en cas de stress ou d’effort physique. Après libération, elle génère “l’excitation, la vigilance, l’apprentissage et même le sommeil”, nous apprend le site Futura-Sciences. “La libération de noradrénaline entraîne de nombreux changements physiologiques: augmentation du rythme cardiaque, dilatation des pupilles, ralentissement des mouvements intestinaux…”.
Quand le “flow” se déclenche-t-il?
Cette attitude s’observe notamment chez les enfants lorsqu’ils sont complètement pris dans un jeu: construction, puzzle, coloriage… Cela survient également chez l’adulte lorsqu’il est plongé dans un livre par exemple. En réalité, le “flow” se produit dès que l’on perd toute notion du temps. Il arrive que certains n’entendent plus ce qu’il se passe autour d’eux tellement ils sont concentrés. Cela va même plus loin, le corps peut même oublier d’avoir faim.
Et au sein du milieu professionnel?
Pour s’épanouir comme il se doit dans son travail, le sentiment de “flow” serait le meilleur remède. Il s’oppose au burn-out (épuisement au travail), au bore-out (ennui au travail) et au brown-out (manque de sens dans son travail). Les bénéfices seraient évidemment premièrement pour soi, mais aussi pour la société.
Mais comment obtenir le flow au boulot?
Pierre Guilbert, coach en management, explique au site Planet-business que pour atteindre le “flow” dans une entreprise, il faut donner aux employés une certainement autonomie dans leur travail, mais également des responsabilités. La communication est aussi très importante, tout un chacun doit-être au courant de ce qu’il se passe dans l’entreprise, à tous les niveaux. Le coach conseille également d’inclure le syndicat: “Il faut l’impliquer comme partenaire, lui montrer les avantages du ‘flow’ en le laissant jouer son rôle”. S’intéresser et impliquer les gens dans la société peut être une belle mise en valeur. “Par exemple, en discutant avec un ouvrier de l’équipe, je me rends compte qu’il a fait du théâtre dans le passé et qu’il adorait ça. Je peux alors lui proposer de présenter lui-même les visites de l’atelier par des écoles, s’il le souhaite. De cette manière, il se sentira reconnu dans d’autres compétences, ce qui peut complètement changer son rapport avec la boite”. Et enfin, faire des activités qui soudent une équipe où tout le monde est sur le même pied d’égalité pour sortir du train-train quotidien.
Conclusion, pour vous laisser aller au bonheur ultime, concentrez-vous sur quelque chose que vous aimez et oubliez tout ce qu’il se passe autour de vous!
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