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Pourquoi mon enfant ment-il? Est-ce normal et que faire?
À chaque petit mensonge, sa raison… et sa solution! Certains mensonges sont tout à fait anodins (d’ailleurs, même les adultes usent parfois de subterfuges!), tandis que d’autres camouflent quelque chose de bien plus profond. Le tout est de distinguer un bobard d’un réel mensonge, et de réagir correctement. Voici 5 raisons courantes pour lesquelles un enfant raconte des histoires.
Pourquoi mon enfant ment-il?
1. Pour éviter d’être puni
Lorsqu’un enfant a fait une bêtise, il n’est pas rare qu’il use d’un petit mensonge pour déculpabiliser ou éviter une punition (le fameux: “ce n’est pas moi, c’est lui!”). Si cela arrive, expliquez les répercussions qu’un mensonge peut avoir, qui sont bien plus grosses qu’une punition ou qu’une remarque. Vous pouvez prendre comme exemple des histoires de ses amis, qui se sont mis dans l’embarras en racontant des histoires.
2. Pour se prémunir de ses émotions
Certains enfants mentent pour se protéger: il est parfois plus facile de se mentir à soi-même que de faire face à la réalité. Cela cache généralement un mal-être plus alarmant qu’un mensonge (faible estime de soi, problèmes à l’école…).
3. Par besoin d’exister
Un enfant peut raconter des histoires pour sortir du lot, bénéficier d’un traitement de faveur ou impressionner les autres. Il arrive parfois que, inconsciemment, il y soit poussé par ses parents qui l’espèrent différent de qui il est. Cela dit, si votre petit Pinocchio devient un mythomane chronique, n’hésitez pas à aller voir un médecin.
4. Pour préserver son intimité
Lorsque votre enfant devient adolescent, aux alentours de 11-12 ans, le mensonge devient le lieu caché de toutes les pensées interdites aux parents. Il est tout à fait normal qu’il souhaite avoir un jardin secret, et vous devez simplement parfois vous contenter de ce qu’il vous dit…
5. Pour protéger l’autre
Un mensonge peut servir de protection pour une autre personne, qu’il s’agisse d’un ami ou de ses parents (l’addiction d’un parent, les conflits de couple). Par exemple, un enfant délaissé peut raconter à ses copains toutes les activités partagées en famille, ou mentira à ses parents sur ses problèmes parce qu’il les sent trop fragiles pour l’aider.
À chaque âge ses mensonges
Certains mensonges surviennent chez les tout-petits, tandis que les pré-adolescents en utilisent d’autres. Selon leur âge, les enfants inventent des histoires pour différentes raisons, intentionnelles ou non. Explications.
Les tout-petits: ils ne mentent jamais intentionnellement. À leur âge, la réalité se confond avec l’imagination, ce qui implique que la limite entre vérité et mensonge n’est pas clairement établie. Dès lors, il n’est pas étonnant qu’il accuse le monstre de son placard d’une bêtise qu’il a faite!
Dès 5 ans: le premier petit mensonge leur donne conscience de leur personnalité et de leur intimité. À cet âge, un enfant ne comprend pas ce qu’un mensonge peut avoir comme impact. Si vous prenez votre enfant en flagrant délit, rappelez-lui les risques mais surtout l’importance qu’il ait confiance en vous, et inversement.
Vers 6-8 ans: les enfants ne voient désormais plus les adultes comme ceux qui ont toujours raison, les interlocuteurs à qui ils dévoilent tout. Ils commencent à leur cacher des petites choses qu’ils considèrent personnelles. Par ailleurs, ils ont moins de scrupules à mentir si vous déguisez, vous aussi, souvent la réalité.
Entre 8 et 12 ans: non seulement vos petits chéris se détachent de vous, mais en plus ils se rapprochent de leurs pairs. Une petite déformation, exagération ou omission est généralement un outil pour se faire accepter d’eux.
À partir de 12 ans: les mensonges des pré-ados ont une importance très relative à leurs yeux. Gardez-vous de vouloir percer tout ce qu’ils cachent. Ils doivent vivre leurs propres expériences (et en assumer les conséquences!).
Comment réagir si mon enfant ment?
- Avant l’âge de 7 ans, le mensonge n’est pas lié à une mauvaise intention. Écoutez les histoires de votre enfant et détachez l’imaginaire de la réalité, pour que votre enfant prenne peu à peu conscience de la vérité.
- Évitez d’humilier l’enfant, tenez-vous en aux faits.
- Lorsque votre enfant ment volontairement, ne l’accusez pas directement, ni de manière agressive. Préférez la méthode indirecte: “J’ai l’impression que tu es rentré tard. On s’était pourtant mis d’accord…”.
- Lorsque la vérité est longue à venir, proposez-lui de venir en parler un peu plus tard.
- Si son mensonge est volontaire (par exemple, votre ado veut couvrir sa sortie), liez la sanction au domaine concerné (privez-le de sa prochaine soirée). Mais, en aucun cas, la punition ne remplacera une discussion.
Pour aller plus loin: Petits silences, petits mensonges – Le jardin secret de l’enfant, D. Castro, éd. Albin Michel.
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