Témoignage: “Le cododo a pimenté ma vie de couple”
Le cododo, briseur de ménage? Pas du tout, selon notre lectrice, qui y a vu l’occasion de pimenter sa vie sexuelle. Elle nous raconte.
Natacha, 41 ans et maman d’un garçon de 3 ans, n’envisageait pas de pratiquer le cododo. Pourtant, cette pratique s’est imposée à la naissance de son fils et elle a sauvé sa maternité et sa vie de couple. “Avec le recul, je peux dire que cela nous a permis de nous découvrir différemment et d’inventer une nouvelle forme d’intimité”.
Fonder une famille? Natasha avait abandonné l’idée
La jeune maman pensait ne jamais avoir d’enfant: “J’ai toujours eu le don de me mettre dans des histoires compliquées. Après plusieurs échecs amoureux, je m’étais même convaincue que je n’étais pas faite pour la vie de couple, que jamais je ne fonderais de famille”. Puis, elle rencontre Thomas et ses plans sont bouleversés: “J’hésitais à m’engager au début, mais mes sentiments m’ont rattrapée. Lorsqu’on a décidé de vivre ensemble, il m’a directement dit qu’il voulait un bébé”.
Un an plus tard, la jeune femme tombe enceinte mais ne sait pas vraiment dans quoi elle s’embarque. “Je pensais que mon âge serait un frein pour tomber enceinte naturellement… Je ne me projetais pas du tout: je ne savais ni si je voulais allaiter ou non, ni comment je souhaitais accoucher et surtout, je ne m’imaginais pas du tout pratiquer le cododo”, nous confie Natasha.
Grossesse facile, post-partum épuisant
Natasha accouche, et si durant les premiers jours, son bébé est très calme, c’est une autre paire de manches en sortant de la maternité: “Il pleurait beaucoup et dormait peu quand je le mettais dans son lit. Dès que je le prenais dans les bras, que je le portais en écharpe ou que je me mettais à côté de lui, pas de problème, mais quand je m’éloignais, c’était l’horreur”.
Et le problème s’intensifie quand Natasha reprend le travail. “Il avait besoin d’être contre moi pour compenser le manque de la journée et il pleurait dès que je le posais dans son lit. J’aimais mon fils, mais j’étais épuisée… Littéralement au bout de mes forces”.
L’impact positif du cododo sur le couple
Natasha cherche des solutions et lit plusieurs articles de blog vantant les bienfaits du cododo. “J’ai un peu hésité, surtout par peur qu’il arrive quelque chose à mon bébé, mais dormir enfin était devenu vital pour moi… C’est comme ça que notre expérience de sommeil partagé a commencé”. L’objectif pour le couple est double: dormir, et ne plus être confronté à un bébé pleurant constamment. Et dès la mise en place du cododo, les parents sont sauvés: “On a enfin eu des nuits correctes, à ceci près qu’on avait un petit être endormi entre nous deux chaque nuit”.
J’ai hésité, par peur qu’il arrive quelque chose à mon bébé, mais dormir était devenu vital
Mais après cette victoire, retour à la réalité. Lorsque Natasha et son conjoint éprouvent à nouveau du désir l’un pour l’autre, il y a un bébé entre eux. Le couple essaye différentes pistes, comme mettre le bébé dans sa nacelle pour récupérer le lit conjugale. Mais compliqué de se lâcher avec bébé à côté: “On avait peur de le réveiller, je tournais la tête vers lui dès qu’il faisait un bruit, son papa aussi, on avait peur de le réveiller. On n’avait plus notre endroit à nous et cela perturbait notre équilibre au sein du couple”.
Une difficulté de trop pour la jeune maman: “J’ai un peu craqué et j’en suis parfois arrivée à regretter d’avoir fait un enfant”, avoue-t-elle.
Le conseil magique d’une sage-femme
Au bout du rouleau, Natasha demande conseils à ses amies: “Je me suis confiée à une copine, maman de plus grands enfants. Elle n’était pas spécialement proche, mais j’avais besoin de conseils d’une femme qui était passée par là. Elle m’a donné le numéro d’une sage-femme qui allait, selon elle, m’aider à trouver ma place de mère et ma vie de femme”. Natasha la contacte: “J’y suis allée sans en dire un mot à mon chéri. Je ne sais pas très bien pourquoi je ne tenais pas à le prévenir, je crois que c’est parce que je le faisais pour moi”.
La maman explique sa situation et la spécialiste lui suggère plusieurs pistes, dont une qui a particulièrement marqué la jeune maman. “Elle m’a dit: vous savez, votre lit n’est pas un temple de l’amour. L’amour, ça peut se faire partout! Il suffit juste de se sentir bien et d’avoir envie de son compagnon de vie'”.
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Objectif: découvrir une autre forme d’intimité
Natasha prend les devants: alors que son conjoint donne le bain à leur fils, elle s’occupe de préparer un coin cosy dans leur bureau: “J’ai mis quelques bougies, un plaid par terre… Et j’ai appelé Thomas pour lui montrer ma surprise. On a passé un superbe moment à deux, c’était juste ce qu’il nous fallait”. Le couple réitère l’expérience quelques fois et le conjoint de Natasha se prend lui aussi au jeu. Il se met à improviser des petits nids d’amour aux quatre coins de la maison, ce qui pimente la vie intime des tourtereaux: “Régulièrement, l’un de nous préparait en cachette un moment inattendu… C’est devenu un jeu très excitant”. Petit à petit, Natasha et Thomas reconstruisent une vraie intimité.
“Le cododo nous a donné de l’imagination”
Le fils de Natasha et Thomas est resté dans leur lit pendant presque deux ans, et le couple a gardé ces rendez-vous intimes tout le temps du cododo. “On a fait l’amour dans presque toutes les pièces de la maison: le bureau, la cuisine, le salon et même la buanderie. Cette difficulté nous a finalement ouvert d’autres perspectives”. Aujourd’hui, leur fils dort dans son propre lit, le couple a récupéré sa chambre et l’investit à nouveau comme un lieu d’intimité. “Mais on fait encore l’amour ailleurs que dans notre chambre!, se réjouit Natasha. On est plus spontanés sexuellement et ça nous fait un bien fou. On est des parents, mais toujours un couple et surtout des amants… Encore plus qu’avant finalement!”.
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