Témoignage: “Je suis tombée enceinte naturellement après une PMA”
La vie est parfois riche en surprises! C’est ce qu’a réalisé Adeline, 35 ans, qui, après avoir eu recours à la procréation médicalement assistée, est tombée enceinte naturellement. C’est l’histoire d’un “bébé confinement”.
Il y a des femmes qui tombent enceintes aussitôt que l’envie de faire un bébé vient leur titiller les ovaires. Et puis, il y a celles qui ont tellement de mal à y parvenir. Ce fut le cas d’Adeline, originaire du Brabant wallon. Les rendez-vous chez le gynécologue à répétition, les examens médicaux qui font intrusion dans l’intimité du couple, les mauvaises nouvelles, les injections d’hormones qui rythment les journées, la procréation médicalement assistée qui laisse peu de place à la spontanéité… C’est par ces étapes compliquées qu’elle et son mari sont passés pour devenir parents de leur deuxième bébé.
Et pourtant, après avoir eu deux enfants de manière compliquée, dont un né grâce à la PMA, le couple accueillera bientôt son troisième bébé. Une grossesse surprise et totalement naturelle. C’est au téléphone que la future maman nous a raconté son parcours rempli d’espoir.
Du désir d’enfant à la découverte de l’infertilité
D’aussi loin qu’elle se souvienne, Adeline a toujours voulu avoir des enfants. Une envie de devenir mère qui s’intensifiait à mesure que la date de son mariage approchait. “Je voulais fonder une famille. Je voulais tellement avoir un bébé! Quelques mois avant la date de notre mariage, j’ai donc arrêté ma pilule en me disant que je porterais peut-être notre premier bébé le jour J. Le souci, c’est que j’ai rapidement réalisé que quelque chose coinçait, puisque mes cycles étaient très irréguliers. J’ai alors consulté mon gynécologue, qui a découvert que mes ovaires étaient polykystiques, ce qui m’empêchait d’ovuler correctement”.
Le gynécologue d’Adeline lui prescrit une batterie de tests, ainsi qu’un spermogramme à son mari. Un examen qui révélera un problème au niveau des spermatozoïdes aussi: ceux-ci sont présents en moins grande quantité que la normale et ils ont un souci de mobilité. Un coup de massue pour la jeune femme: “J’avais l’impression que mon rêve de devenir maman s’éloignait peu à peu et que j’allais devoir me battre pour avoir le droit de fonder une famille. Le médecin nous a parlé d’opération, mais aussi d’autres tests… Avant d’entrer dans ce protocole fou, j’ai tout simplement eu besoin de souffler”. Avant d’entamer les procédures, Adeline apprendra qu’elle attend son premier enfant. Un réel bonheur pour la jeune femme et son mari, qui deviendront les heureux parents d’une petite fille en octobre 2015.
Un deuxième enfant sous PMA
Très rapidement, le couple souhaite un deuxième bébé: “Notre aînée a à peine 9 mois lorsqu’on décide de se relancer dans une grossesse, nous explique Adeline. J’ai toujours eu envie que mes enfants n’aient pas trop de différence d’âge, et comme mes cycles étaient super réguliers depuis mon accouchement, on s’est dit qu’il fallait en profiter”. Pourtant, la jeune femme ne tombe pas enceinte. Après une année d’essais, Adeline consulte son gynécologue, qui lui prescrit les mêmes tests que pour sa première grossesse. Elle demande également qu’on prescrive un spermogramme à son mari, puisque le premier révélait déjà certaines anomalies. Cette fois, c’est un “non”. “Mon gynécologue est super réticent à cette idée et souhaite que je sois la seule à passer des tests. Je m’énerve un peu pour qu’il prescrive à mon mari un examen. Il l’accepte presque à contre-cœur”.
Le test révèle que la qualité du sperme du mari d’Adeline s’est encore détériorée et que les chances qu’elle tombe enceinte naturellement sont quasiment nulles. Dans la foulée, le médecin lui suggère de prendre rendez-vous dans un centre spécialisé dans la procréation médicalement assistée. On oriente alors le couple vers une fécondation in vitro. “Cette nouvelle a été un coup dur pour mon mari, qui n’imaginait pas que les soucis venaient de lui. Mais cela a été tout aussi difficile pour moi parce que j’allais devoir subir les injections, la ponction et l’implantation. Pour autant, je me sentais prête à tout pour avoir ce deuxième enfant. J’ai donc été au combat pleine d’énergie et de motivation”.
Consulter pour rester soudés
Tout s’enchaîne alors très vite: les piqûres de stimulation, la ponction des ovules… Et la première FIV. Un essai manqué, hélas. L’hypermédicalisation de cette grossesse et le stress intense qu’elle génère déforce quelque peu le couple. “On n’a pas super bien vécu le côté très médical de la FIV. On passe par des montagnes russes émotionnelles et le quotidien est fait de rendez-vous et d’examens. C’est assez difficile à vivre. De plus, mon mari voulait me garder dans un cocon pour mettre toutes les chances de nos côtés, et moi je voulais vivre le plus normalement possible. Cela a créé pas mal de tensions entre nous”.
Le couple décide alors de consulter un thérapeute conjugal, qui permet d’apaiser les tensions. Adeline devra attendre sa troisième FIV pour tomber enceinte de son second enfant. Cette nouvelle est vécue comme une véritable victoire. Une petite fille naîtra en décembre 2018.
Et puis, la surprise!
Après sa PMA, Adeline commence à faire le deuil d’un troisième enfant, même si inconsciemment, elle en rêve. “Je voulais clairement un petit troisième, mais le côté médical me freinait énormément… Je rêvais surtout de vivre une grossesse plus spontanée, sans examens ni stimulation hormonale. Et puis, mon mari était franchement contre, après tout ce qu’on avait vécu”. Côté contraception, la jeune maman prend la micro-pilule car elle allaite sa deuxième fille, mais n’y accorde pas vraiment d’importance vu les soucis que le couple a rencontrés précédemment. Il lui arrive souvent de l’oublier ou de ne pas la prendre en temps et en heure. “Ma contraception m’intéressait fort peu, et je pensais ne pas avoir de raison d’y prêter une réelle attention vu notre histoire”.
Adeline et son mari sont heureux avec leurs deux petites filles, dont ils profitent pleinement. Mais à la fin du mois de mai 2020, la maman constate que “quelque chose se passe dans son corps”: “Je ne me sentais pas très bien: j’avais des nausées, j’étais fatiguée… Mais en pleine pandémie, c’est plutôt compliqué de penser à autre chose qu’au coronavirus. Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est que j’étais particulièrement sensible aux odeurs, à l’inverse des symptômes de la Covid-19. J’étais très excitée à l’idée que…, mais aussi très stressée parce que mon mari avait été clair: pas de troisième enfant”.
D’abord, des pleurs…
Adeline évoque ses symptômes à son mari et réalise ensuite un test de grossesse. C’est lui qui verra le résultat s’afficher en premier: un beau “positif”! Mais là, c’est la panique: “En fait, on n’était vraiment pas préparés à ce que je tombe enceinte naturellement. On avait tellement l’habitude de passer par mille et une étapes que cette grossesse surprise a été un réel choc. On a beaucoup pleuré, on ne savait pas quoi faire”. Après deux, trois jours, Adeline commence à prendre confiance et ressent un réel bonheur en pensant à ce futur bébé. Elle le voit comme un cadeau de la vie et l’accepte, même si la peur d’avoir à gérer un bébé et un bambin en même temps est bien présente (ils auront deux ans d’écart). Il faudra quelques jours de plus à son mari pour se faire une joie. Il voit aujourd’hui l’arrivée de ce beau bébé – encore une fille! – avec beaucoup de bonheur.
Mais comment est-ce possible?
Adeline et son mari ne savent pas comment ce troisième bébé a pu se frayer un chemin si facilement, mais il est utile de rappeler que le sperme peut s’améliorer dans certaines conditions favorables:
- Une alimentation saine: les aliments riches en zinc, en magnésium, en vitamines B9 et en oméga-3 sont particulièrement réputés pour améliorer la qualité du sperme. Il est donc conseillé aux hommes de faire le plein de légumes verts, de fruits frais, de poissons gras, de légumineuses, de chocolat et de fruits à coque s’ils désirent un bébé. À l’inverse, il faut éviter les produits gras (hamburger, kebab, etc.), qui ont tendance à amoindrir la qualité du sperme.
- Une meilleure hygiène de vie globale: le stress, les nuits courtes, le tabac, les drogues, la consommation d’alcool et toute “mauvaise” habitude de vie peuvent avoir un impact négatif sur la fertilité masculine. Les bannir est donc opportun en cas d’essais bébé.
- L’élimination des perturbateurs endocriniens: il a été prouvé que les perturbateurs endocriniens avaient une incidence sur la fertilité tant féminine que masculine. Et s’il est bien difficile de les évincer tant ils sont partout (air, alimentation, objets, vêtements…), il est possible d’en éviter certains. Pour cela, troquez au maximum vos produits alimentaires, de soin et ménagers remplis de substances nocives pour des produits bio.
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