Comment reconnaître une dépression postnatale et qu’y faire?
Longtemps invisibilisée ou minimisée, la dépression post-partum est aujourd’hui reconnue comme une vraie pathologie, déclenchée par la naissance d’un enfant, et survenant dans les premiers mois suivant l’accouchement. En cause: les changements physiologiques et de vie induits par la naissance d’un bébé, pouvant être vécus de manière brutale par la maman.
Certaines femmes plus à risque
S’il est difficile de comprendre ce qui déclenche exactement une dépression postnatale, les spécialistes de la périnatalité et de la santé mentale ont mis en exergue un certain nombre de facteurs aggravant les risques d’en souffrir.
- Un contexte relationnel et/ou familial compliqué: vivre une crise de couple et/ou familiale, être peu soutenue dans son post-partum ou pendant sa grossesse.
- Un accouchement difficile: avoir vécu un accouchement qui s’est mal déroulé, avoir vécu une césarienne d’urgence et/ou des violences obstétricales.
- Un stress intense ou un traumatisme pendant la grossesse: un deuil, la perte d’un emploi, une maladie ou tout autre événement ayant stressé la maman durant sa grossesse.
- La prématurité de bébé: avoir mis au monde un enfant avant terme, mais aussi tous les potentiels problèmes de santé liés à la prématurité, ainsi que la charge mentale qui en découle.
- Un allaitement compliqué à induire: éprouver des difficultés à mettre bébé au sein ou avoir dû abandonner l’allaitement.
- Des antécédents dépressifs: avoir fait une dépression avant la grossesse ou avoir des membres de la famille ayant eu des troubles dépressifs.
- Une insécurité: financière, professionnelle ou émotionnelle.
- Avoir eu des difficultés à tomber enceinte et en avoir souffert.
Reconnaître une dépression postnatale
Si les symptômes d’une dépression post-partum peuvent être différents d’une jeune maman à l’autre, certains signes peuvent être reconnus et alerter. Info utile: il n’est pas nécessaire d’avoir tous les symptômes pour souffrir de dépression post-partum.
- Une absence de joie
- Des crises d’angoisse
- Une fluctuation de l’appétit
- Une culpabilité
- Des difficultés à se concentrer
- Une baisse de confiance en soi
- Le sentiment d’être une mauvaise mère
- Une fatigue intense, tant au niveau psychique que physique
- Un repli social
- Une envie de pleurer ou des crises de pleurs
- Des idées noires
- Un manque d’intérêt pour le bébé
- Un sentiment de solitude et/ou d’incompréhension
- Un désintérêt pour la vie et le quotidien en général
- Des douleurs dans le ventre
- Une absence de libido
Je souffre de dépression post-partum: que faire?
Vous vous reconnaissez dans plusieurs de ces symptômes, ou vous connaissez une proche qui en souffre? Il est important d’agir et de sortir du silence. Trop souvent, ces signes sont banalisés, considérés comme un processus “normal” inhérent au temps d’adaptation nécessaire à sa nouvelle vie. Mais sachez une chose importante: plus on traîne à traiter la dépression postnatale, plus elle s’aggrave. Voici trois choses à faire:
1. Se confier
N’hésitez pas à vous confier à une personne de confiance, même si cela vous est difficile. Ne vous sentez pas honteuse ou coupable de vivre cette réalité. Attention par contre de bien choisir la personne auprès de qui vous verbaliserez votre mal-être: il est essentiel que ce soit quelqu’un de très bienveillant, non jugeant et sur qui vous pouvez compter. Parfois, nos propres mères ne sont pas les meilleures oreilles…
2. Entamer une thérapie
Se faire aider par un spécialiste de la santé mentale est essentiel: il/elle vous écoutera et vous donnera les outils pour vous en sortir. Dans certains cas, des antidépresseurs sont prescrits. Si c’est le cas et que vous allaitez, rassurez-vous: certains médicaments sont bien compatibles avec l’allaitement.
3. Prendre soin de soi en priorité
Même en bénéficiant d’une aide professionnelle, vous aurez besoin de temps avant de vous sentir mieux. Pendant cette période de guérison, une seule chose à faire: prendre soin de vous! Déléguez, en demandant de l’aide à votre famille et/ou vos amis, et prenez du temps pour vous ressourcer, en dehors de votre rôle de maman: allez voir vos amies, baladez-vous dans la nature, lisez un bouquin dans un bain… Faites des choses qui vous font du bien.
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