Les femmes enceintes 2 fois plus victimes d’agressions
Selon les données de recherche menées par Perelman School of Medicine à l’Université de Pennsylvanie, aux États-Unis, les femmes enceintes sont deux fois plus susceptibles d’être victimes d’une agression que d’un accident! Les blessures liées à l’agression, en outre, entraînent souvent la mort.
“Les résultats frappants de notre étude suggèrent que le dépistage répandu de la violence et des traumatismes subis pendant la grossesse peut donner l’occasion d’identifier les femmes qui risquent leur vie et celle du bébé“, a déclaré Neha Deshpande, un des auteurs de l’étude.
Les femmes enceintes ont 2 fois plus de risque d’être victimes d’agressions que les femmes non-enceintes!
Selon l’étude, les victimes enceintes souffriraient en moyenne de blessures moins graves que les femmes non enceintes. Cependant, les femmes enceintes seraient près de deux fois plus susceptibles de mourir lorsqu’elles arrivent à l’hôpital ou de mourir à l’hôpital.
De plus, les traumatismes liés aux agressions seraient deux fois plus mortels que ceux liés aux accidents.
Pour leur analyse, les chercheurs ont utilisé un registre comprenant toutes les données relatives aux femmes enceintes admises dans les unités de traumatologie de tout l’état de Pennsylvanie.
L’analyse a porté sur les admissions de 2005 à 2015 et a inclus près de 45 000 cas de traumatismes chez les victimes définies comme des femmes en âge de procréer (14-49 ans).
Les données ont également révélé que près d’une femme enceinte sur cinq souffrait de troubles psychiatriques ou était arrivée à l’hôpital suite à une tentative de suicide.
“Étant donné que la définition type des décès maternels ne comprend que ceux directement liés à la grossesse, elle ne prend pas en compte les causes accidentelles de décès, ce qui rend difficile de mesurer avec précision le taux de mortalité maternelle lié aux traumatismes. Cependant, les preuves présentées dans notre étude suggèrent que c’est une question omniprésente qui requiert une attention accrue pour s’assurer que ces femmes et leurs bébés soient bien pris en charge” Corrina Oxford, professeure adjointe à Perelman School of Medicine.
Les résultats de cette étude seront présentés lors de la réunion annuelle de l’American Congress of Obstetricians & Gynecologists (ACOG) à San Diego, ce dimanche 14 mai.