La bronchiolite, un risque mortel pour le nourrisson?
La bronchiolite est une infection virale des bronches et des alvéoles des poumons. Généralement bénigne, cette maladie peut nécessiter une hospitalisation chez le nourrisson qui présente une forme grave.
Le plus souvent, le virus responsable de la bronchiolite est le virus respiratoire syncytial humain (VRS). Dans 60 à 90% des cas, il est extrêmement contagieux. Et puisqu’il s’agit d’un virus, les antibiotiques sont inutiles et inefficaces pour en venir à bout. Même s’il peut présenter des complications dangereuses chez le bébé de moins de 3 mois, le taux de mortalité lié au virus est faible. D’après le site Santé publique France, il est de 0,08% sur l’ensemble des cas de bronchiolite, et de 0,56% chez les bébés hospitalisés en service de soins intensifs.
Comment attrape-t-on la bronchiolite?
Certaines personnes peuvent être porteuses du virus sans être malades: les parents, un grand frère, une cousine… C’est donc souvent au sein de la famille qu’un nourrisson contracte le virus, mais aussi dans les milieux d’accueil. Il se transmet directement, via des gouttelettes expulsées lors de la toux et des éternuements (rhume ou refroidissement), ou indirectement, via les mains et les objets contaminés (le virus peut survivre plusieurs heures).
À quels symptômes faire attention?
Lorsqu’un bébé est touché par la bronchiolite, les symptômes principaux sont la toux, la fièvre et des difficultés à respirer (ou une respiration sifflante). Cela peut s’accompagner de vomissements et de diarrhées. Le bébé a bien souvent du mal à s’alimenter. Pour l’aider, la clé est de fractionner ses repas.
La bronchiolite est-elle dangereuse?
Chez le nourrisson, cette pathologie est dangereuse: à moins de 3 mois (et encore plus à moins de 6 semaines), les risques de détresse respiratoire et d’apnées sont plus importants. En plus de l’âge, certains facteurs peuvent aggraver la maladie, comme:
- La prématurité
- Les affections cardiaques (cardiopathie congénitale) et respiratoires (bronchodysplasies et mucoviscidose)
- Le tabagisme des parents
Nécessite-t-elle une hospitalisation?
La bronchiolite peut entraîner des pauses respiratoires chez les bébés. Dans ce cas, une surveillance respiratoire à l’hôpital s’impose car un risque mortel rare mais réel existe.
Dans le doute (votre bébé siffle, fait de la fièvre, a l’air amorphe…), rendez-vous toujours aux urgences. Hospitaliser un nourrisson peut paraître effrayant. Cependant, il s’agit le plus souvent d’une mesure de précaution qui permet de surveiller le bébé et d’assurer les mesures nécessaires d’assistance respiratoire et de réhydratation.
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Comment la traiter?
S’il ne s’agit pas d’une forme grave, la prise en charge de la bronchiolite est simple. On pratique généralement une kinésithérapie respiratoire quotidienne pour aider l’enfant à expectorer et on utilise des aérosols et un sérum physiologique pour désobstruer le nez et les voies respiratoires.
Les antibiotiques seront administrés seulement dans le cas d’une surinfection bactérienne: fièvre élevée et prolongée, sécrétions purulentes ou otite. N’administrez pas d’antitussif, de médicament ou de fluidifiant bronchique. Seul le paracétamol peut faire baisser la fièvre ou la douleur. Avant de prendre une décision médicale, consultez toujours votre médecin.
Comment prévenir la bronchiolite?
Il est toujours difficile de prévenir un virus. Cependant, quelques règles de prudence et d’hygiène pourront être bénéfiques.
- Désobstruez régulièrement les voies nasales de votre nouveau-né.
- N’échangez pas les tétines ou petites cuillères d’un bébé à l’autre.
- Ne fumez jamais en présence d’un enfant.
- Évitez les lieux publics (transports en commun et grandes surfaces) avec les nourrissons de moins de 3 mois.
- Aérez votre intérieur quelques minutes chaque matin.
- Évitez de surchauffer les pièces de vie.
- N’embrassez pas les nourrissons sur le visage.
- Avant de les porter, toucher, changer, lavez-vous les mains: à l’eau et au savon, pendant 30 secondes.
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