Les travailleurs belges ne bougent pas assez, particulièrement ceux du secteur horeca
2020 et son lot de bonnes résolutions approchent… La première que tous Belges devraient adopter serait de bouger plus. En effet, 7 travailleurs sur 10 ne bougent pas assez! Les secteurs les plus touchés: l’horeca, le transport et le commerce.
Moins de 30% des Belges trouvent qu’ils font assez d’exercice. Parmi ce pourcentage, les hommes sont généralement plus satisfaits que les femmes par leur activité physique. Ces chiffres, c’est la société IDEWE qui les met en lumière suite à une enquête réalisée en 2018 ayant analysé 234.901 travailleurs.
Des progrès malgré tout
Dans cette étude, IDEWE, une société qui propose des services sur-mesure en matière de prévention et de bien-être, révèle que 70,2% des travailleurs ne bougent pas assez. La note positive de ce rapport est qu’en 2011 ce pourcentage montait jusqu’à 75,5%, on progresse… Lentement mais sûrement!
Les causes de cette inactivité
Sans trop d’étonnement, le manque d’exercice est dû au fait que tous les travailleurs sont trop souvent assis. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) recommande que les adultes aient une activité physique modérée au moins cinq jours par semaine durant une demi-heure. Un exercice physique modéré équivaut par exemple à marcher d’un bon pas, faire du vélo à une vitesse de moins de 20km/h, éviter l’ascenseur, faire des petits trajets à pieds et non en voiture… À côté de ces exercices qui rythment notre quotidien, l’idéal est d’avoir aussi une activité physique intense trois jours par semaine durant au minimum 30 minutes (course à pieds, cours de sport…). Le constat: 7 Belges sur 10 ne suivent pas ces recommandations. “73% des plus de 45 ans n’atteignent pas la norme en matière d’activité physique, contre 63,8% des travailleurs de moins de 25 ans”, rapporte IDEWE.
Qui sont les mauvais élèves?
Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce sont les travailleurs du secteur de l’horeca qui sont les moins “sportifs”. La raison? C’est l’activité physique en dehors du milieu du travail qui a été étudiée. Il s’agit d’un secteur où l’on marche beaucoup, c’est donc à prendre en compte. Cela fait évidemment partie de l’activité physique, mais au travail.
Les réels mauvais élèves sont les secteurs du transport (74,9%) et du commerce (73,3%). À l’inverse, les pouvoirs publics et le milieu de l’enseignement sont eux auréolés de la médaille d’or et d’argent.
L’obésité gagne du terrain
Un autre constat inquiétant que révèle cette enquête, c’est que les travailleurs belges sont de plus en plus gros. “Pas moins de 55,4% des travailleurs belges sont en surpoids. Près d’un travailleur sur cinq (19,3%) a même un IMC* supérieur à 30 et est donc obèse”. Depuis 2011, les travailleurs en surpoids sont passés de 51,4% à 54,6% en 2018. Il est également à noter que des différences sont visibles entre les hommes et les femmes en termes de surpoids. “Les hommes (61,2%) se retrouvent plus souvent dans la catégorie ‘surpoids’ que les femmes (47,5%), et leur nombre augmente aussi plus rapidement. Sur une période de 7 ans, il y a eu 3,5% d’hommes en surpoids en plus, contre 2,9% pour les femmes. Les kilos superflus augmentent avec l’âge: 35% des moins de 25 ans, 46,1% entre 25 et 34 ans, et 64,5% des plus de 55 ans”, détaille l’enquête.
Des différences par secteurs
Et les différences par secteur sont impressionnantes comme vous pouvez le voir sur ce graphique :
“L’obésité présente de sérieux risques pour la santé. Étant donné que le secteur détermine en partie notre surpoids et la fréquence de notre activité physique, davantage d’actions sont nécessaires dans chaque secteur. Il est important que ces actions soient amusantes et accessibles. De plus, les activités physiques doivent être menées tant par les travailleurs que par les employeurs. Ces derniers ont aussi tout à gagner d’un personnel en forme: cela rend les travailleurs plus productifs et réduit l’absentéisme”, conclut Lode Godderis directeur du service Knowledge, Information & Research du Groupe IDEWE et professeur à la KUL.
*L’indice de masse corporelle (IMC) se calcule en divisant le poids (en kilogrammes) par le carré de la taille (en mètres). Il est question de surpoids lorsque l’IMC est supérieur à 25. On parle d’obésité lorsque l’IMC est supérieur à 30.
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