Saint-Nicolas: quelles traditions chez nous et nos voisins?
Chaque famille a ses coutumes autour de la fête de Saint-Nicolas. Cadeaux, mandarines, chaussons sous la cheminée… Petit tour d’horizon des traditions de Belgique et d’ailleurs.
En Belgique, aux Pays-Bas et dans le Nord de la France, les enfants sages sont gâtés par Saint Nicolas le 6 décembre. Une tradition très ancrée! Mais à côté des jouets et des confiseries, certains détails varient d’une famille à l’autre et d’une ville à l’autre.
Les souliers sous la cheminée
Il est de coutume de laisser ses petits souliers devant la cheminée pour que le grand Saint y dépose fruits et bonbons. Dans certaines familles, les chaussures sont déposées la veille du 6 décembre. Pour d’autres, elles sont placées une semaine environ avant l’arrivée de Saint Nicolas, et chaque soir, une attention y est déposée pour décompter les jours avec envie!
Généralement, en Belgique, les kids reçoivent des spéculoos, des pièces ou des figurines en chocolat, des guimauves… Sans oublier une petite mandarine! En Alsace et en Lorraine, le 6 décembre est plutôt l’occasion de manger du pain d’épices et des mannele, petites brioches en forme de bonhomme.
Pour le grand Saint
Pour accueillir Saint Nicolas comme il se doit, la tradition veut qu’on lui laisse, aussi devant la cheminée, un verre de lait ou un verre de vin. Certains Belges lui offriront même une bière! Sont disposés également des petits biscuits pour l’aider à tenir le coup pendant sa tournée de distribution de cadeaux. Son âne n’est pas en reste puisqu’on laisse souvent traîner quelques carottes pour lui.
Arrivée en “pakjesboot”?
Aux Pays-Bas, Saint Nicolas arrive sur un bateau, le “pakjesboot”, et est accueilli en grande pompe par les autorités, après avoir traversé la ville sur son cheval blanc, lors d’un cortège haut en couleur, deux semaines avant le 6 décembre. Le jour J est synonyme de chasse aux cadeaux dans toutes les maisons. C’est véritablement la fête des enfants la plus importante chez nos voisins.
En Wallonie et à Bruxelles, Saint Nicolas se déplace à dos de cheval ou d’âne (mais on le voit aussi tiré dans une charrette). De Malines à Liège, des cortèges sont organisés, pendant lesquels des bonbons sont distribués aux petits Belges. Du côté des étudiants, la Saint-Nicolas est synonyme de dernière guindaille avant le blocus et les examens: vêtus de leur tablier, ils font la fête toute la nuit et défilent dans les villes estudiantines.
Être sage sinon, du charbon?
Le père Fouettard, c’est la tradition qui fait polémique… Il est le fidèle équipier de Saint Nicolas, se glisse dans les cheminées avant lui et est donc couvert de suie. Son second rôle serait de punir les enfants qui n’ont pas été sages en leur donnant un morceau de charbon à la place d’un bonbon. Le rôle de mauvais sbire tend à disparaître et c’est tant mieux.
Témoignages: comment fêtez-vous la Saint-Nicolas?
Justine, 32 ans. “La Saint-Nicolas était un énorme événement familial! Trois semaines avant le jour J, on plaçait nos chaussures sous la cheminée et on recevait chaque nuit un bonbon. Puis, le 6 décembre, la famille se retrouvait, avec tous les cousins et cousines. On avait droit à une assiette de friandises et on recevait un petit cadeau (aux alentours d’une vingtaine d’euros)”.
Soline, 28 ans. “L’anniversaire de mon grand-père était peu de temps avant le 6 décembre. Du coup, on célébrait les deux en même temps! On se retrouvait tous chez mes grands-parents, puis on partait ensemble au restaurant. Lorsqu’on en revenait… Surprise, il y avait des bonbons partout dans la maison et des cadeaux”.
Tatiana, 40 ans. “Lorsque mes enfants sont à l’école, je place des bonbons depuis le hall d’entrée jusqu’à leurs chambres. Quand ils rentrent, ils suivent donc le chemin jusqu’à leurs cadeaux! Et selon les jouets, nous les montons: par exemple, s’il s’agit d’un circuit électrique, il est déjà déballé et installé! On offre également un livre en plus, pour les encourager à lire”.
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