Sur qui compter? Quelles informations fiables? © Polesie Toys/Pexels

Maman solo: les bons réseaux

Bonne nouvelle: il existe un tas d’initiatives solidaires pour alléger le quotidien des mères solos.

Élever des enfants en duo n’a rien d’évident. Le challenge est encore plus corsé quand il faut le relever seule… Selon les chiffres de Statbel, au 1er janvier 2024, 9,9% des ménages belges sont composés d’un seul parent avec un ou plusieurs enfants. “Au cours des dernières décennies, on a observé une tendance à la hausse de la proportion de ménages monoparentaux, bien que cette tendance à la hausse semble s’atténuer depuis 2005. Depuis 2015, la part des ménages monoparentaux en Belgique semble se stabiliser.”

Être solo, c’est s’adapter sans cesse

Ces parents solos doivent porter sur leurs épaules la charge mentale et la responsabilité de leur parentalité. C’est le cas d’Anne-Catherine, maman de Pia et Mila, qu’elle élève seule depuis 2017: “Étant donné que j’ai un tempérament plutôt indépendant, que je gagne ma vie correctement et que je gérais en grande partie l’éducation des enfants, je pensais qu’être seule avec eux ne ferait pas une grande différence avec ma vie de couple. Mais je dois avouer que j’en ai bavé… Il a fallu trouver un logement plus petit, revoir notre train de vie à la baisse et tout réorganiser. Mais ce qui me pèse le plus, c’est que je n’ai aucune minute à moi. J’ai parfois l’impression d’être tout l’équipage d’un paquebot à moi seule… C’est épuisant”.

De vrais soucis financiers

Cette constitution familiale confronte souvent les parents solos, encore la mère dans 85% des cas, a de sérieux défis, comme le souligne Clémence Garcia, juriste à La Maison des Parents solos: “Ce n’est pas la monoparentalité qui est problématique en soi, mais tous les facteurs annexes qui complexifient le quotidien et fragilisent les familles, notamment financièrement”.

Selon Le Baromètre des Parents 2024 de la Ligue des familles, 63% des parents solos ont eu des difficultés financières dans les mois qui ont suivi la séparation ou le divorce. C’est un peu plus le cas des femmes, à 65%, contre 59% pour les hommes.

Ce n’est pas la monoparentalité qui est problématique, mais les facteurs annexes qui complexifient le quotidien et fragilisent les familles.

Être une famille monoparentale amène à une précarisation, mais aussi à un isolement social et à plus de surcharge mentale. “Les débuts de la séparation ont été terriblement éprouvants, nous confie Anne-Catherine. Je ne sais pas le nombre de portes qu’il a fallu pousser pour trouver les réponses aux questions que je me posais et m’informer sur les aides auxquelles je pouvais prétendre. Heureusement, j’ai pu compter sur l’expérience et le soutien de mamans dans la même situation”.

Solos, mais pas seules

Il existerait une réelle solidarité entre les parents solos, ainsi que des associations et des groupes qui sont là, bien présents, pour les aider. Petit aperçu de ces réseaux et projets créés pour répondre aux défis des familles monoparentales, à commencer par ceux de nos lectrices.

Besoin d’échange?

“J’ai l’impression que mes proches ne réalisent pas du tout ce que je vis. J’ai besoin d’être entourée de femmes qui me comprennent et avec qui échanger sur nos réalités ”: Cindy, 44 ans

  • Si vous ressentez la même chose, sachez que le collectif des Mères Veilleuses est un réseau d’entraide et de solidarité dédié aux mamans monoparentales de Belgique. Soutien psychologique et juridique, échange d’infos et de bons plans, et possibilités de rencontres entre mamans isolées, cette page Facebook est un incontournable!
  • On aime aussi le groupe Facebook Les mamans solo BELGIQUE qui propose des conseils et un espace de parole pour partager, échanger des conseils ou des émotions.

Besoin d’informations fiables?

“Je suis sur le point de me séparer de mon compagnon, et je ne sais pas à qui m’adresser pour m’accompagner dans mes démarches”: Jacynthe, 24 ans

  • La Maison des Parents solos propose un accompagnement global et gratuit aux familles monoparentales. Un travail à différents niveaux (juridique, social, financier, psychologique et même pratique) et en collaboration avec les acteurs du secteur qui permet d’activer les solutions adaptées à chaque situation. Elle soumet aussi des activités collectives pour les enfants et leur parent afin de leur offrir une bulle d’oxygène.

Besoin de soutien?

“Ce qui me plombe, c’est d’être la seule personne sur laquelle ma fille Layla puisse compter. J’aimerais qu’un autre adulte prenne le relais parfois ”: Rokia, 27 ans

  • Pour celles qui, comme notre lectrice, se sentent seules dans leur parentalité, sachez que différentes associations proposent du soutien aux parents solos. L’asbl Hamac est l’une d’entre elles: lancée en 2018, elle offre un temps de repos et un relais pour le parent solo. Son credo: lier et relayer, grâce à la création de binômes destinés à créer des liens durables, enrichissants et structurants entre des familles monoparentales, leurs enfants et des accompagnants bénévoles du quartier. Un réseau solidaire nécessaire.
  • L’association Le Petit vélo jaune part du postulat que “la première fois qu’il enfourche son vélo, l’apprenti(e) cycliste a besoin du soutien bienveillant d’une personne capable de lui donner toute la confiance nécessaire”, et propose de l’aide aux parents solos ou pas en situation de précarité, de fragilité et/ou d’isolement. Comment? Via un accompagnement gratuit destiné à mettre en valeur les forces et les compétences éducatives des parents, renforcer leur désir parental et soutenir leurs démarches.
  • L’asbl Tout un village propose un accompagnement solidaire à destination des familles domiciliées sur le territoire d’Ottignies, Louvain-La-Neuve et Court-Saint-Etienne (Brabant wallon).
  • De son côté, Aiducaction.org et son service Tandem propose un soutien à la parentalité sur Gembloux (Namur).

Besoin de vacances?

“J’ai déjà du mal avec les dépenses du mois, alors les vacances, ça passe souvent à la trappe”: Melinda, 36 ans

  • Et si vous prêtiez ou échangiez votre maison avec d’autres familles monoparentales, pour permettre l’évasion? C’est l’idée de Mariama, maman solo de quatre enfants, qui adore bourlinguer avec sa tribu: “J’ai beaucoup voyagé en me logeant chez l’habitant ou sur Airbnb, mais ce n’est pas forcément donné. Pour diminuer le budget, j’ai eu l’idée de créer un groupe Facebook basé sur la confiance”. Une sympathique initiative à retrouver via ce lien.
  • Parce que partir seule avec ses enfants n’a rien d’une évidence, Maud et Néo ont créé le groupe “Vacances et voyages pour familles monoparentales et parents célibataires”. Tout est dit dans l’intitulé du groupe. L’idée? Diviser les coûts et multiplier les souvenirs.
  • Envie de partir sans les enfants? Les Covoyageurs est la première agence de voyages et réseau social entièrement dédié aux célibataires et parents solos.

Besoin d’un toit?

“Nous, les mamans solos, on a un mal fou à obtenir un logement”: Laurence, 50 ans

  • C’est pour répondre à ce type de problématique que certains parents solos optent pour la colocation. Tentée par l’idée? Filez sur le groupe Facebook Les bons plans de colocation monoparentale-Belgique, 100% belge, et qui réunit d’autres parents souhaitant s’allier pour alléger les coûts du logement. Propositions de colocations, mises à disposition d’une chambre, partages d’astuces et de témoignages… Un sacré coup de pouce!
  • Le site habitat-groupe.be centralise quant à lui les informations et petites annonces pour des logements partagés à Bruxelles et en Wallonie. Hyper utile.

Texte: Marie Bryon

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