Les trucs d’une coach en parentalité pour ne plus crier sur ses enfants
Vous avez l’impression de ne faire que crier sur vos enfants et souhaitez changer les choses, sans savoir comment y parvenir? Une experte en parentalité nous donne ses conseils de pro pour désamorcer les situations tendues, sans passer par la case “hurlements”.
C’est une situation qui arrive dans nombre de familles: les enfants se disputent, on leur demande de se calmer une fois, deux fois, trois fois, sans succès. On les intime de ranger leur chambre à de nombreuses reprises, mais elle reste désespérément en bazar. C’est alors que l’on s’emporte et que l’on se met à crier. Ce qui n’arrange rien à l’affaire: parents et enfants finissent fâchés, sous tension et c’est leur relation qui en prend un coup.
Arrêter de crier sur les enfants en 4 étapes-clés
Pour Maeliss Layeux, coach en parentalité, il est tout à fait possible de se faire entendre sans crier, à condition d’avoir les bons outils et de réfléchir en amont à ce qui nous pousse à sortir de nos gonds! L’experte nous propose de faire le chemin en trois étapes pour désamorcer les moments de tension et éviter qu’ils ne finissent en cris.
1. Comprendre pourquoi on crie
Selon l’experte, pour arrêter de crier sur ses enfants, il faut tout d’abord comprendre pourquoi on en arrive là: “La vie de parent est assez stressante. Il faut gérer l’éducation, les besoins physiologiques et affectifs des enfants, les impératifs de la vie professionnelle, le quotidien de la maison… Tout ça nous met sous tension, en particulier quand les journées sont longues, précise la coach. Alors quand on est obligé de répéter cinq fois la même chose sans être entendu, de faire l’arbitre entre les enfants qui se disputent, d’être en face d’un enfant qui ne veut pas faire ses devoirs, notre niveau de stress atteint son maximum et on finit simplement par ‘péter un plomb’. En fait, on a ‘juste’ accumulé trop de stress”.
2. Lister ce qui nous stresse
Plus on a de sources de stress au quotidien, plus on risque de s’emporter rapidement contre les enfants. Selon l’experte, c’est d’ailleurs très humain! “Prendre conscience de ce mécanisme est la première étape si l’on souhaite tenter de crier moins”. En clair, moins vous serez stressé, plus vous serez à même de vous raisonner et d’éviter de crier sur vos enfants lorsque vous serez confronté à des moments de tensions et/ou d’incompréhension. Pour ce faire, la coach nous invite à prendre du recul et à lister ce qui “nourrit” notre stress. Une liste qui sera différente pour chaque parent, même si l’on retrouve certains facteurs communs dans les familles. Par exemple:
- L’arrivée en retard à l’école et au travail le matin
- L’accumulation des tâches à faire pendant la journée
- La fatigue accumulée pendant la journée et la nuit
- Le comportement des enfants
- La pollution sonore
- Le désordre
- Une charge mentale trop élevée
- Les chamailleries au sein de la fratrie
- Les difficultés d’ordre relationnel et/ou financier
- L’impression de ne pas être entendu et aidé par le conjoint
- Les soucis au travail
3. Lister nos ressources
Après avoir identifié ce qui génère du stress, la deuxième étape consiste à lister les ressources pour le diminuer. Par exemple:
- L’heure de yoga, de lecture ou de sport que l’on s’octroie chaque jour ou chaque semaine
- Une organisation bien ficelée qui aide à moins paniquer
- Une amie qu’on peut appeler et qui écoute avec bienveillance
- Les proches qui peuvent prendre le relais pour s’occuper des enfants
- Les bons moments passés en famille
- Les séances de psy ou avec un coach
En puisant dans ce genre de solutions, on peut plus facilement prendre du recul sur les difficultés auxquelles on doit souvent faire face en tant que parent. Le tout étant d’apprendre à contrôler ses émotions et à agir au lieu de réagir. Mais le stress personnel n’est pas la seule chose sur laquelle nous devons travailler, selon Maeliss Layeux. “Le stress est très communicatif, je vous conseille de réfléchir à tout ce qui peut stresser vos enfants et aux ressources à leur offrir. Car on le sait, un enfant difficile est un enfant qui est fatigué et/ou dont les besoins physiques et affectifs ne sont pas comblés”.
4. Gérer l’impulsivité
Parfois, même en étant la plus zen possible, on peut perdre ses moyens et se mettre à crier face à une situation oppressante. Pour endiguer cette réaction impulsive, l’experte en parentalité suggère de créer une action “anti-stress” qui nous permettra de faire descendre la tension dès qu’elle s’installe. “Je conseille aux parents que j’accompagne de tester plusieurs rituels afin de savoir ce qui leur fera du bien: des postures de yoga, des exercices de respiration, écrire leurs sensations physiques sur un bout de papier, mettre les bras en l’air et danser… On peut même chanter la situation. Par exemple: ‘Je vois mes enfants se disputer et ça m’énerve, que vais-je faire?!’ (à chanter, oui). Certes, dit comme ça, cela peut paraître loufoque, mais en vrai, cela fonctionne très bien! Cela fait rire les enfants et les parents, et ça désamorce les tensions”.
J’ai essayé de ne pas crier, mais…
Bien entendu, on ne maîtrise pas ses réactions du jour au lendemain. Si malgré toute votre bonne volonté, il vous arrive de crier sur votre tribu, ne baissez pas les bras! L’experte rassure en rappelant que si certains outils fonctionnent pour apprendre à maîtriser son stress ou sa colère, il ne faut pas pour autant ignorer ce sentiment tout à fait naturel. “Lorsque cela arrivera, il est fort probable que vous culpabilisiez et que vous pensiez ‘Zut, j’ai échoué’. Un conseil: ne refoulez pas votre énervement et accueillez-le… Être parent, c’est échouer de nombreuses fois! Ce qui sera important, c’est de parler de ce qui s’est passé avec votre enfant, mais uniquement quand la situation sera apaisée”.
Pour ce faire, l’experte nous conseille de commencer la discussion en posant une question à l’enfant, et de le laisser s’exprimer: “Je t’ai crié dessus et j’ai bien conscience que cela n’a pas été agréable pour toi. Comment as-tu ressenti les choses?”. Il s’agira alors d’accueillir ses émotions, sans prendre les choses personnellement. Une fois qu’il se sera exprimé, vous pourrez le faire également, en essayant de trouver ensemble comment “réparer” ce qui est arrivé pour repartir sur une relation apaisée. “On peut par exemple proposer à son enfant de faire une petite activité ensemble: un moment de cuisine, une balade, un jeu de société, un puzzle”, conclut la coach.
Le pouvoir des câlins
Maeliss Layeux souhaite également attirer notre attention sur le pouvoir incroyable du câlin: “Se faire des câlins est l’un des meilleurs moyens pour apaiser les tensions et diminuer le stress. Lorsqu’on se câline, notre corps sécrète de l’ocytocine, aussi appelé l’hormone du bien-être, qui va agir comme un calmant naturel… C’est donc une très bonne méthode pour réparer un moment difficile que l’on a vécu avec son enfant”.
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