dictée enfant
Une bonne aide? Les astuces mnémotechniques. © Katerina Holmes/Pexels

Comment bien préparer son enfant à une dictée?

La dictée offre de nombreux avantages et bienfaits pour les écoliers. Mais l’exercice demande de la préparation. Des pros nous livre leurs précieux conseils.

Lundi, 16h. À côté des chaussures et du cartable trop vite abandonné dans le hall d’entrée, vous attrapez le journal de classe de votre enfant et lisez les devoirs à accomplir pour les jours suivants… Une dictée est prévue pour la fin de la semaine! Règles d’orthographe, de conjugaison et de grammaire: le français n’est pas la langue la plus simple à maîtriser et l’exercice de la dictée peut être redouté par certains élèves. Il existe néanmoins des clés pour les y préparer.

Ne foncez pas tête baissée

Devant une dictée à préparer, il est tentant de demander à son enfant de prendre une feuille et un stylo et de commencer à lui dicter une suite de mots ou de phrases à la volée. Mauvaise idée, selon Nathalie Stevelinck, institutrice en 5e primaire: “Quand l’enfant écrit un mot avec une faute, il la mémorise sans le vouloir. Ce n’est donc pas conseillé de plonger dans la dictée sans la préparer un minimum en amont”.

Pour faciliter l’apprentissage, on peut utiliser différents canaux. “Il est indispensable d’analyser les difficultés que présentent les mots à apprendre, selon Marine Mey, institutrice en 3e primaire. Par exemple, pour le mot ‘guerre’, on attirera l’attention sur le U après le G et sur les deux R”. Souligner ces difficultés en couleur peut aider la mémoire visuelle de l’enfant. “Nous encourageons aussi à créer des astuces mnémotechniques comme: il y a deux R dans ‘guerre’ car il y a eu deux guerres mondiales”.

Comment ancrer le mot sur du long terme?

L’objectif de la dictée est d’ancrer le mot dans la mémoire à long terme de l’enfant. Pour cela, de nombreuses astuces:

  • Le visuel. La technique de l’imagerie mentale peut être utilisée pour l’apprentissage de l’orthographe. “Après avoir demandé à l’enfant d’imaginer le mot dans sa tête, il est intéressant de le questionner sur le nombre de voyelles ou encore de l’inviter à épeler le mot à l’endroit, puis à l’envers. Cela lui permet de jongler avec les lettres”, explique Aurélie Lecomte, logopède.
  • Les sons. Il est conseillé de favoriser les dictées avec des sons similaires ou qui présentent une même difficulté ou particularité orthographique. “En classe, nous travaillons souvent les mots de la même famille, comme renard, renarde, renardeau. Cela aide à retenir le D muet à la fin de renard”, détaille Nathalie Stevelinck.
  • Les jeux. “Faire des mots-croisés, masquer des lettres, épeler les mots à voix haute, les écrire sur des post-it et les placer dans la maison pour que l’enfant les photographie puis les écrive… Il existe de nombreux exercices pour les aider à mémoriser la bonne orthographe”, nous dit Marine Mey, institutrice.
  • L’écriture. La meilleure façon d’apprendre l’orthographe est d’écrire: une carte postale, une liste de courses… Cela donne du sens à l’écriture. Encourager la relecture est aussi important. “Les enfants repèrent alors eux-mêmes les fautes”, ajoute-t-elle.
  • La lecture. On le sait, la lecture aide à fixer la bonne orthographe. “N’hésitez pas à choisir un livre ou une bande dessinée en dessous de son niveau de lecture réel afin que l’enfant prenne plaisir à lire et ne vive pas cela comme une contrainte”, suggère Aurélie Lecomte, logopède.
  • Limiter la charge de travail. Une liste de dix mots à orthographier peut déjà sembler interminable pour un enfant. Inutile de travailler l’entièreté de la dictée si certains mots sont déjà maîtrisés. “Répartissez aussi la charge de travail: écrire cinq mots un jour et les cinq restants le lendemain”, conseille encore Aurélie Lecomte. Mieux vaut consacrer du temps aux mots problématiques et varier l’ordre pour éviter que l’élève n’apprenne par cœur.

Le conseil ultime? La répétition!

On ne vous l’apprendra pas, pour mémoriser quelque chose, il faut le répéter, et l’orthographe ne fait pas exception à la règle. “Revenir régulièrement sur les mots appris est essentiel”, insiste Aurélie Lecomte. Alors prenez chaque occasion pour encourager vos enfants à saisir leur stylo.

Il vaut mieux encourager les efforts que réprimander la faute…

Enfin, gardez à l’esprit qu’apprendre demande beaucoup d’énergie et de motivation. “Pour certains enfants, une bonne orthographe est innée, pour d’autres non, relève Nathalie Stevelinck. Il vaut mieux encourager les efforts que réprimander la faute. L’essentiel est de ne pas décourager l’enfant face à cet exercice compliqué”. Soyez donc son meilleur soutien!

Texte: Florence Gusbin

Vous aimerez aussi:

Recettes, mode, déco, sexo, astro: suivez nos actus sur Facebook et Instagram. En exclu: nos derniers articles via mail.

Contenu des partenaires

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.