Chaque matin, c’est le même calvaire: alors que vous déposez votre petit à l’école, il pleure ou hurle, refusant de vous laisser partir. Une situation qui vous crève le cœur, mais qui peut aussi vous inquiéter… surtout lorsque la situation perdure.
Certains enfants sont ravis d’aller à l’école chaque matin. Pour d’autres au contraire, l’arrivée en classe est synonyme d’angoisse profonde. Un cas de figure que beaucoup de parents connaissent – ou connaîtront – et qui les amène à se poser mille questions: “Pourquoi mon petit se met dans un tel état?”, “Est-ce que je fais quelque chose de mal quand je le dépose?”, “Y a-t-il un souci dont on ne me parle pas?”.
Sachez que très souvent, ces pleurs sont en réalité l’extériorisation d’une peur bien connue dans le monde de la parentalité: celle de la séparation, qui met un enfant dans une certaine insécurité émotionnelle. En pleurant de la sorte, il exprime le fait que ce ne soit pas facile pour lui de devoir se séparer de sa figure d’attachement… Mais aussi de s’intégrer à un environnement qui lui est étranger!
Un nouvel environnement angoissant
De nouvelles personnes, de nouvelles règles, un nouveau rythme… En entrant à l’école, les enfants sont confrontés à un quotidien bien différent de celui qu’ils ont connu toute leur courte vie durant. Pour certains, ce changement est très compliqué à assimiler, et ce, même s’ils avaient l’habitude d’être avec d’autres enfants à la crèche ou chez une gardienne. Dans ce cas de figure, le rôle du parent sera de soutenir le petit en difficulté et l’accompagner affectivement sans dramatiser, ni minimiser pour autant.
5 conseils pratiques pour sortir de cette angoisse
Si votre enfant se met à pleurer en arrivant à l’école, la première chose à faire est de garder son calme et d’être dans l’empathie. Vous pouvez par exemple lui dire que vous comprenez qu’il soit stressé, et qu’il a le droit de pleurer. L’autre chose à faire sera de le rassurer sur le fait que vous allez revenir le chercher. Voici 5 conseils pour y arriver.
1. Partir à temps de la maison
Votre enfant est déjà très angoissé par la situation. Inutile donc de le stresser davantage avec un retard. Faites en sorte de le lever et de partir à temps de la maison pour arriver à l’heure en classe… Et sans empressement, afin d’avoir tout votre temps pour lui dire au revoir et le rassurer.
2. Expliquer clairement le déroulement de sa journée
Chaque matin et/ou chaque soir, pensez à lui expliquer le déroulement de sa journée d’écolier: s’il mange à la cantine ou pas, qui vient le chercher après la classe, s’il doit aller à la garderie et l’heure à laquelle vous vous retrouverez. Cela lui permettra d’avoir des repères rassurants et la certitude qu’il vous reverra bien assez tôt.
3. Créer un rituel du matin
Les rituels ont un côté très rassurant. N’hésitez pas à créer avec votre enfant une routine matinale qui le mettra dans une bonne énergie: une chanson à chanter dans la voiture, le petit-déjeuner à prendre en famille… L’important est que votre enfant ait un “code” qui le rassure face aux changements et passe un chouette moment avant d’arriver en classe.
4. Glisser un objet qui le rassure dans son cartable
Pourquoi ne pas lui donner un petit objet qui lui rappellera votre présence? Un foulard avec votre parfum, son doudou, une poche à bisous ou encore une petite photo de lui et vous qu’il pourra regarder à la sieste ou en cas de coup de mou. Voyez ensemble ce qui pourrait l’aider à être réconforté lorsque vous lui manquez.
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5. Communiquer avec son instituteur
N’hésitez pas à parler des difficultés de votre enfant avec son professeur afin que vous puissiez trouver des solutions ensemble. Ce dernier aura certainement des astuces de professionnel pour aider votre petit à gérer au mieux cette séparation!
Ce qu’il faut éviter
Minimiser la situation, en particulier devant un enfant qui vit intensément cette angoisse, n’est jamais une bonne idée. Évitez les phrases du style: “Ce n’est pas grave, tu vas t’y faire” ou “Mais arrête un peu de pleurer” qui ont tendance à bloquer l’enfant dans son ressenti. Souvenez-vous que pour votre enfant, cette angoisse est réelle.
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