Comment adopter la communication non violente en famille?
Marre de crier sans vous faire entendre? Des disputes constantes avec (ou entre) les enfants? La communication non violente peut aider à s’exprimer plus sereinement. On vous explique comment adopter cette méthode de communication vieille de 50 ans.
Communiquer au sein d’une famille n’est pas aisé: il faut composer avec les caractères et les besoins de chacun et trouver des terrains d’entente rapides. S’il est normal et sain de ne pas partager l’avis de tout le monde, la manière de s’exprimer peut aider à se sentir unis. Décrite en 1970 par Marshall Rosenberg, un psychologue américain, la communication non violente (CNV) s’intègre aujourd’hui pleinement dans le principe de parentalité positive. Et pourrait bien vous sauver des relations conflictuelles parents-enfants et enfants-enfants.
Un principe trop parfait pour être vrai?
À la lecture de cette introduction, vous vous dites peut-être qu’il s’agit encore de l’un de ces préceptes de parentalité parfaite impossible à appliquer dans la vraie vie. Pas du tout. La méthode est adaptable à tous les parents: ceux qui ont des tout-petits et veulent pratiquer la communication non violente dès les premiers mois (ou éviter à tout prix une énième crise d’un petit de 2 ans), les parents d’ados fatigués d’avoir à répéter les choses sans être entendus, mais aussi ceux qui perdent souvent patience et qui s’épuisent à hurler, pour ensuite culpabiliser.
Communication non violente: les 4 piliers
La communication non violente repose sur quatre piliers:
- L’observation: observer ce qui se passe avant de communiquer.
- Le sentiment: prendre conscience des sentiments qu’éveille la situation.
- Le besoin: mettre le doigt sur le besoin que cela engendre.
- La demande: communiquer de manière à répondre à ce besoin.
Concrètement, la CNV propose de décomposer nos discussions (en particulier celles qui mènent au débat et/ou au conflit), de la sorte: “Quand je vois/j’entends – décrire la situation sans juger – , je ressens – citer l’émotion ressentie – car j’ai besoin – décrire le besoin – alors je demande – citer l’action qui viendra satisfaire le besoin.
Exemple: “Lorsque j’entends que tu refuses de remplir le lave-vaisselle, je me sens offensée parce que j’ai besoin que tu participes aux tâches de la maison pour ne pas être submergée. J’ai besoin que tu t’en occupes sans râler constamment”. Une manière de parler qui peut paraître peu spontanée au début, mais qui doit être vue comme un exercice ayant pour but de respecter les besoins fondamentaux de chacun, à savoir: la sécurité, l’amour, la compréhension, l’autonomie, la protection et le respect.
Utiliser la communication non violente: 4 conseils
La CNV est une manière d’apporter plus de bienveillance dans les relations familiales, en aidant parents et enfants à se sentir compris et respectés. Voici 4 conseils pour s’initier à la communication non violente.
1. Bannir les généralités
La première chose à faire est de bannir les mots trop généralistes, comme “toujours” et “jamais”. Par exemple: “Tu n’es jamais contente” ou encore “C’est toujours la même chose avec toi”. Des formulations de phrases trop blessantes, qui mènent presque chaque fois au conflit.
2. S’exprimer en “Je”
La communication non violente invite à formuler les phrases à la première personne pour éviter que l’autre ne se sente “accusé de tous les maux” (un cas récurrent chez les ados). On dira par exemple “Tu n’as pas fait tes devoirs”, mais plutôt “Je remarque que tes devoirs ne sont pas faits” ou encore “Je me sens déçue”, plutôt que “Tu m’as déçue”.
3. Faire des demandes claires
Lorsque vous émettez une demande, veillez à ce qu’elle soit claire. Pour y arriver, il est important que votre phrase contienne un verbe d’action. Par exemple: “J’aimerais que tu ranges la vaisselle avant de partir au foot”. Une demande qui induit un timing, afin que la personne connaisse vos attentes exactes et que vous ne soyez pas dans l’attente et la frustration.
4. Écouter avec empathie
Pour bien communiquer, il faut avant tout bien écouter! Quand votre enfant ou votre partenaire vous parle, faites donc preuve d’empathie, en reconnaissant les émotions et les besoins de votre interlocuteur, sans juger. Et ce, même si vous n’êtes pas d’accord avec lui. Exemple: “J’entends ta frustration” ou encore “Je comprends que tu sois triste”.
Pour aller plus loin dans la réflexion
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