
8 phrases assassines à ne jamais dire à un enfant
Les mots ont un poids, particulièrement en matière d’éducation. Pour élever un enfant avec bienveillance, il y a plusieurs phrases à bannir de notre langage. Focus sur 8 d’entre elles.
Dans son documentaire Réinventer l’enfance, Eve Simonet évoque d’emblée un chiffre fort: “En France, 81 % des parents déclarent utiliser au moins une violence éducative par semaine”. Le terme englobe les violences physiques, verbales et psychologiques liées à l’éducation. Souvent banalisées, elles laissent pourtant des traces…
En tant que parent, et de manière plus générale en tant qu’adulte, il ne faudrait jamais oublier que la manière dont vous communiquez avec un mineur est lourde de sens et de conséquences (sur son développement psychologique, sa confiance en soi et en les autres…). On se souvient d’ailleurs tous de “phrases assassines” qui nous ont blessés ou brisés. Ces répliques désobligeantes formulées par “un grand”, même s’il ne s’en rend parfois pas compte, peuvent causer des blessures profondes, en particulier chez les profils anxieux, peu confiants et sensibles.
2 règles pour bien communiquer
Si l’adulte parfait n’existe pas et s’il est légitime de perdre patience face à un enfant dans un quotidien stressant, il est surtout possible de mettre des choses en place pour éviter les coups de chaud et les agressions verbales face aux plus jeunes.
Gardez ces 2 principes de base en tête:
- On choisit ses mots: et on parle calmement et non violemment, même si l’enfant est en tort.
- On évite les généralités: pour qu’un enfant développe sa confiance en lui et en les autres, on bannit les phrases qui renvoient à une faiblesse, telles que “Tu n’arrives jamais à terminer tes devoirs à temps”, “Tu es incapable de lire/manger/parler correctement”, qui ont tendance à lui faire croire que ça ne changera jamais.
Ce qu’il ne faudrait jamais dire aux enfants
1. “Tu es méchant(e)”
Cette phrase, qu’on a presque toutes et tous entendue dans notre enfance, est destructrice. Répétée sous la colère ou la fatigue, elle peut laisser croire à l’enfant que c’est foncièrement une mauvaise personne, que son fond n’est pas bon et ne le sera jamais.
2. “Tu ne comprends rien”
Le genre de reproche généraliste et simpliste qui ébranle l’estime d’un enfant et sa confiance en ses capacités.
3. “Arrête ton cinéma”
Si votre enfant vit une frustration, ne lui demandez pas de la taire et ne la minimisez pas. Invitez-le plutôt à s’exprimer, grâce à une phrase qui lui fera comprendre qu’il est en sécurité: “Je comprends ta frustration”, “J’entends que c’est difficile à vivre pour toi”. Vous pouvez ensuite lui expliquer pourquoi vous attendez telle ou telle chose de lui: pourquoi il doit attendre, pourquoi vous avez dit non, pourquoi il doit arrêter quand vous le demandez…
4. “Ton frère/ta sœur fait mieux que toi”
Ces mots auront pour impact de créer une rivalité entre l’enfant et sa fratrie, et il risque de penser qu’en tant qu’adulte, vous avez un préféré. Formuler ce genre de phrases, c’est laisser entendre qu’on ne suffit pas.
5. “Tes copains font mieux que toi”
Dans la même veine, comparer votre enfant avec ses camarades de classe ou d’activité sportive/créative est néfaste pour sa construction: il risque de grandir en se comparant et en ayant l’impression qu’il n’est pas à la hauteur ou dans la norme. Plus tard, ce sont des profils qui cherchent bien souvent la validation extérieure, sans se contenter de leur foi en eux.
6. “Tu es comme ta mère/ton père!”
Le genre de répliques que l’on entend plus fréquemment dans les familles monoparentales ou recomposées. Elle peut être destructrice, en particulier si les relations que vous entretenez avec le co-parent parent sont conflictuelles. Chaque individu est singulier, votre enfant n’est comme personne d’autre.
7. “Débrouille-toi”
Si votre enfant vous demande de l’aide, ne l’envoyez pas systématiquement balader en lui demandant de se débrouiller seul, il pourrait penser que vous n’avez que faire de l’épauler. Vous manquez de temps pour vous occuper de lui à ce moment-là? Dites-le honnêtement: “Je n’ai pas le temps maintenant, mais je t’aiderai quand j’ai fini” ou “Peut-être que quelqu’un d’autre pourrait te donner un coup de main?”.
8. “Tu n’y arriveras pas”
Dire à son enfant qu’il ne parviendra pas à son but affaiblit l’image qu’il a de lui-même et de ses compétences. En grandissant, il risque de ne pas oser se lancer de défis ou expérimenter de nouvelles choses, par peur d’échouer quoi qu’il arrive.
Le bon support à voir et partager
On a aimé Réinventer l’enfance de Eve Simonet, disponible sur la plateforme française on.suzane.
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