Allaitement ou biberon: pourquoi les mamans culpabilisent-elles autant?
Si la maternité apporte beaucoup de bonheur, on sait aussi qu’elle amène son lot de remises en question: “Pourquoi pleure-t-il alors que je viens de lui donner à manger, de changer son lange et de le bercer?”, “Pourquoi le bébé de ma voisine fait-il ses nuits alors que le mien se réveille non-stop?”, “Ai-je pris la bonne décision en reprenant le travail?”. Ces questions ont tendance à passer en boucle dans la tête des mamans, qui ont l’impression de ne pas être à la hauteur.
La première source de culpabilité chez les mamans
À en croire une étude réalisée par l’Université de Liverpool, la première source de culpabilité dans la vie d’une mère serait liée à la manière de nourrir son enfant. Les chercheurs ont constaté que les femmes avaient tendance à éprouver un sentiment de culpabilité assez fort, qu’elles allaitent ou donnent le biberon.
Sophia Komninou, l’une des chercheuses de cette étude publiée dans le Journal of Maternal and Child Nutrition, explique: les femmes qui donnent le sein ont tendance à angoisser à l’idée de négliger le reste de la famille et leurs obligations, tandis que les femmes qui n’allaitent pas s’en veulent de donner ce fameux biberon, présenté comme “moins optimal” pour le nourrisson. Selon la chercheuse, le message commun “donner le sein est meilleur pour bébé” ferait plus de mal que de bien aux mères, qui veulent toutes offrir ce qu’il y a de meilleur à leur petit, tout en se respectant. “Nous devrions faire très attention à l’utilisation des mots dans les futures campagnes de promotion de l’allaitement”, ajoute Victoria Fallon, autre chercheuse impliquée dans l’étude.
Stigmatisées, peu importe leur choix
Si cette étude rend caduque l’idée que les mères allaitantes ne ressentent aucune émotion négative quant à leur choix et que seules les mamans qui nourrissent leur enfant avec du lait en poudre se sentent coupables, on est en droit de se demander pourquoi les jeunes mères s’en veulent autant. Ne cherchez pas: les mères sont stigmatisées, qu’importe leur choix. La société n’a de cesse de les juger et de leur envoyer des messages contradictoires: elles doivent allaiter parce que c’est meilleur pour bébé, mais sont pointées du doigt si l’allaitement leur prend du temps ou si elles allaitent au-delà de six mois (ce fameux cordon!). On déplore qu’elles n’allaitent pas “parce que le lait infantile n’est pas génial”, mais on leur demande de ne pas donner le sein en public… Bref, elles sont jugées quel que soit le chemin emprunté. Un regard bien trop lourd à porter pour des mamans en construction.
N’écouter que soi
Pour sortir de cette culpabilité, la meilleure chose à faire est de s’écouter vraiment (peser le pour et le contre, voir ce qui nous rend heureuse) et de ne pas prendre en compte les avis extérieurs, même pas celui de l’autre parent. Mission: on écoute les conseils, mais on tranche, nous! Car oui, le choix d’allaiter son bébé ou non est personnel. Pour certaines futures et jeunes mamans, l’allaitement maternel va de soi, pour d’autres, c’est un chemin trop compliqué ou trop éloigné de leurs besoins.
Et assumer ses choix
Vous souhaitez allaiter pendant quelques mois? Vous pensez à l’allaitement prolongé jusqu’au sevrage naturel? À l’allaitement mixte? Vous préférez donner le biberon dès le premier jour, par crainte d’avoir mal, d’être considérée comme un garde-manger ou de ne plus aimer vos seins? Quelle que soit votre manière de faire, sachez que ce sera la bonne. Vous êtes la seule personne capable de savoir ce qui est le mieux pour vous, alors ne doutez jamais! Et pour vous gonfler à bloc, lisez le message de cette maman blogueuse bien dans ses baskets.
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