Stéphanie Frappart est la première femme arbitre en Ligue 1 en France
À l’heure où les mentalités changent, où le féminisme pointe de plus en plus le bout de son nez, il est normal qu’une femme arbitre un match de Ligue 1 (plus haute division française de football). Ce dimanche, Stéphanie Frappart sera la première femme à arbitrer un match dans cette division. Une petite révolution!
Alors oui, vous allez nous dire “mais il y a déjà eu des femmes arbitres pour des matchs en division 1 de football en France”. C’est vrai, mais elles ont, jusqu’ici, toujours eu un rôle de second plan, en étant assistante d’arbitre. C’est donc une première qu’une femme soit arbitre centrale dans un match de foot en Ligue 1 française.
“Je ne veux pas qu’on me mette en haut de l’affiche uniquement parce que je suis une femme”
Durant 5 ans, Stéphanie Frappart a exercé le rôle d’arbitre centrale en Ligue 2 française. Elle était d’ailleurs la seule femme à endosser ce rôle. Dimanche, elle passera un cap, puisque c’est le match de Ligue 1 opposant Amiens et Strasbourg qu’elle sifflera, en tant qu’arbitre principale. Les rôles s’inversent (il était temps), puisque son assistant sera quant à lui, un homme, apprend-on dans Le Figaro. “L’accession à la Ligue 1, comme je l’ai vécue pour la Ligue 2, je la vois plus comme une reconnaissance de mes compétences. Je ne veux pas qu’on me mette en haut de l’affiche uniquement parce que je suis une femme”, explique celle qui déclare que les mentalités sont prêtes pour accueillir des femmes dans le football masculin français. Cet exercice arrive deux mois avant la Coupe du Monde Féminine en France. Le match qu’elle arbitrera dimanche se fait d’ailleurs dans le cadre de sa préparation pour le Mondial.
L’Allemagne est la pionnière en matière de femme arbitre en Europe. En 2017, Bibiana Steinhaus devenait la première femme à arbitrer un championnat professionnel de haut niveau. Mais la situation est loin d’être la même ailleurs dans le monde.
720 femmes arbitres
En 2016, la Fifa recensait 720 femmes arbitres, pratiquement toutes opéraient dans le milieu du football féminin. Celles qui parvenaient à s’introduire dans le paysage du football masculin se faisaient rarement respecter. “Va faire la vaisselle”, c’est le genre de phrase qu’a pu entendre Virginia Tovar, en 2004, au Mexique, quand elle arbitrait un match de première division, rapporte l’AFP. Les agressions physiques ne sont pas oubliées. “Un joueur m’a sauté dessus pour une décision qui ne lui plaisait pas”, confie la Nicaraguayenne Tatiana Guzman. Le gros problème, c’est qu’elles ne sont pas toujours prises au sérieux, autant par les joueurs, que par les médias ou le public.
La Belgique est loin d’être avant-gardiste
Le chemin est encore long avant que le cas de Stéphanie Frappart ne se généralise à l’international. Il suffit de regarder chez nous. Si l’on se rend sur le site de l’Union Belge de Football, on remarque très vite que, hormis dans le football féminin, il n’y a pas, à une exception près, de femmes parmi les arbitres. Aucune femme n’est présente dans la liste des arbitres belges de niveau international, la même rengaine s’observe pour la Division 1A, ce n’est qu’en Division 1B qu’on retrouve Bérengère Pierart, assistante d’arbitre. La Belgique a donc encore beaucoup de chemin à faire… On y croit!
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