“Regardez les handicapés comme des personnes!”
Lucie Carrasco, c’est une “princesse à paillettes”. Dans Lucie à la conquête de l’Ouest, Jérémy Michalak l’accompagne en road trip aux Etats-Unis. En soutien à Cap 48, Plug RTL diffuse ce voyage extraordinaire (rendez-vous ce samedi à 20 h 20).
Je suis une femme avant tout!
Lucie Carrasco a fait de son fauteuil un trône. Avec ses 14 centimètres de talons, son top brillant, sa coiffure un peu punk et son maquillage impeccable, Lucie ne rentre pas dans les cases. Elle est créatrice de mode et prend soin de son apparence: “Déjà que le fauteuil fait peur, je ne vais pas me négliger en plus! J’aimerais bien qu’on me voie comme une femme avant tout. Je peux tout porter… Il suffit parfois d’ajuster une encolure, pour adapter un modèle. Je refuse de porter les horribles fringues spécialisées, à scratch sur les côtés. C’est peut-être plus facile pour les aide-soignants… Mais ça ne va pas. Je ne peux pas renoncer à la féminité pour des raisons pratiques. Les gens qui ne comprennent pas ça, je ne travaille pas avec eux.”
“La différence est une richesse”
“Le but de la soirée, c’est de briser les clichés sur le handicap. Je n’ai pas tourné ce reportage dans ce but. Mon but, c’était de vivre l’aventure. J’ai grandi dans l’imaginaire des Etats-Unis, mon grand-père écoutait du Elvis… J’espère que de voir tout ce qu’on a pu faire brisera naturellement l’image du handicap. En tout cas, moi, j’ai décidé d’écouter ma folie qui m’incite à vivre, à aller au bout du monde. J’espère que je ferai passer un bon moment aux gens. J’ai du mal à parler du handicap… Voyons plutôt la différence comme une richesse!”
“On nous cache”
“Les personnes handicapées sont invisibles. Dans la foule, mais aussi à la télé ou dans les médias. Les gens sont gênés, surtout en France. Quand ils doivent poser des questions qui me concernent, ils les posent à mon auxiliaire de vie. Même si je suis là! J’existe! On ne doit surtout pas sortir des centres, si ce n’est en troupeaux. C’est pire que tout! Moi, je fréquente surtout des valides. Dans mes défilés, je n’ai jamais fait défiler de personnes handicapées. Lorsqu’on le fait, ça ne sonne pas vrai. Les gens ne sont pas là parce qu’ils sont beaux mais parce qu’ils sont handicapés. Ça n’est pas le bon message non plus. Si je trouve une personne handicapée qui me fasse rêver, évidemment, je la prendrai pour mannequin. Mais c’est la beauté qui compte, dans la mode!”
“Je n’oublierai jamais Monument Valley”
Cette petite heure en compagnie de Lucie, dans Lucie à la Conquête de l’Ouest, c’est une vraie montagne russe s’émotions. On rit, beaucoup, on pleure, pas mal. Qu’en a gardé la principale intéressée? “Il y a eu plein de moments. Je n’ai pas adoré Las Vegas mais j’ai eu le coup de foudre pour Los Angeles. A New York, c’était encore mieux que dans les films. Le pays aussi est incroyablement adapté à la mobilité réduite. Tout y est plus facile! Ce que je garde comme image, c’est Monument Valley. On avait tous le souffle coupé!”
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Un weekend pour agir
Cap 48, c’est 60 ans de générosité dans tout le pays. Ce sont des centaines d’initiatives qui ont pu voir le jour. C’est le moment de vous joindre au mouvement. En franchissant la barrière du handicap, en osant aller vers l’autre et, aussi, en ouvrant les portefeuilles: www.cap48.be.
Feuilletez l’album du voyage de Lucie Carrasco et Jérémy Michalak
Aïe, panne de fauteuil au milieu du pont (il vaut 25 000 €)!
L’immensité, à couper le souffle.
Les motels, tous adaptés à la mobilité réduite.
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