Quelle contraception pour moi?
Bien adaptée = mieux suivie…
Lorsque la contraception est mal adaptée, il y a de fortes chances qu’elle soit aussi mal acceptée, mal suivie et dès lors moins efficace avec des conséquences potentiellement désastreuses. Une grossesse au mauvais moment peut hypothéquer une carrière, envenimer les relations d’un couple, voire entraîner le recours à une IVG et laisser des traces. Alors, autant savoir…
A quoi faut-il être attentive lors du choix de sa contraception?
S’il fallait ne retenir que 3 critères… ce seraient sans doute:
- la fiabilité,
- la fréquence
- et la facilité d’utilisation.
Les voyages d'affaires et les décalages horaires peuvent par exemple compliquer une prise de pilule à heure fixe, la manipulation liée à la mise en place d'un anneau vaginal peut constituer un frein pour certaines alors que son utilisation mensuelle est un atout pour d’autres. D’autres critères comme les risques et bénéfices pour la santé, les effets secondaires, la réversibilité, la prise d’autres médicaments, le tabagisme, le coût… se révèlent également déterminants au moment de faire son choix, en concertation avec son gynécologue. Le critères varient très fort d'une personne à l'autre.
Existe-t-il des méthodes de contraception ponctuelle?
Lorsque les relations sexuelles sont sporadiques, la question du maintien d’une contraception continue se pose souvent. Une protection «one shot» ne pourrait-elle suffire? La menace des maladies sexuellement transmissibles (MST) s’invite évidemment dans la réflexion. Malheureusement, les solutions sont limitées. Seuls les préservatifs masculins et féminins sont capables d’assurer une «double protection»: c'est-à-dire de se prémunir à la fois contre une grossesse non désirée et contre les risques de MST (chlamydia, syphilis, hépatite, sida…).
Quels sont les contraceptifs les plus efficaces?
Le dispositif intra-utérin (stérilet) arrive en tête du classement avec la pilule, l’anneau vaginal ou le patch. Mais cela suppose un usage parfaitement correct, ce qui n’est pas toujours le cas au quotidien. L’oubli ou l'absorption trop tardive d’une pilule, les vomissements ou diarrhées dans les 3 heures suivant la prise, le renouvellement trop tardif d’un stérilet… peuvent par exemple réduire l’effet contraceptif et augmenter le taux d’échecs.
Des médicaments comme certains antibiotiques, antiépileptiques, le millepertuis… peuvent également interférer avec l’action des moyens de contraception œstroprogestatifs.
Le patch hebdomadaire serait lui moins efficace chez les femmes de plus de 90 kilos.
Que choisir si je ne veux (ou ne peux) pas prendre d’hormones?
Quelle que soit la raison, médicale ou personnelle, il faut alors se tourner vers des méthodes telles que le préservatif masculin ou féminin, le diaphragme, la cape cervicale, les spermicides ou encore opter pour le dispositif intra utérin (DIU) au cuivre en sachant toutefois qu’à l’exception de ce dernier, ces moyens de contraception sont moins efficaces que les contraceptifs hormonaux. Leur utilisation peut se révéler contraignante aussi comme dans le cas du diaphragme ou de la cape cervicale qu’il est de surcroit difficile de se procurer (sauf via internet).
Certaines méthodes comme la méthode NFP (Natural Family Planning) appelée Sensiplan® peuvent également présenter un intérêt à des fins contraceptives – ou au contraire lorsque l’on veut augmenter ses chances de grossesse- pour toutes celles qui aiment être à l’écoute de leur corps. Elle consiste à détecter les jours fertiles et non fertiles du cycle (idéalement régulier) en relevant la température corporelle matinale et en observant la glaire cervicale. Naturelle, sans effets secondaires et très économique, cette méthode nécessite quand même un sérieux apprentissage et une grande motivation. De plus, elle n'est pas totalement sûre car elle implique de tenir compte de certains facteurs comme la maladie et la prise de médicaments ainsi que le renoncement aux relations sexuelles certains jours du cycle.
Enfin, le coït interrompu ou retrait, ne constitue pas une méthode de contraception fiable.
Que faire si ma contraception ne me convient pas?
Si vous estimez que votre situation a évolué, que votre choix ne vous correspond plus, il est peut-être temps de passer à une formule moins dosée ou sans hormone, à une autre substance ou voie d’administration, à une méthode plus flexible… Il existe aujourd’hui une bonne quinzaine de possibilités différentes!
Où se renseigner?
• dans les centres de planning familial.
• Fédération francophone pour le Planning familial naturel.
• moncontraceptif.be , site de la firme Merck.
• gynandco.be , site d'information lancé récemment à l'initiative de la firme belge Mithra.